Ce samedi 29 juin se déroule la Paris Pride 2024, dans des circonstances particulières : c’est la veille du premier tour des élections législatives anticipées. Alors le lendemain, pas d’excuses, on votera même avec la gueule de bois !
Ça y est, c’est la fin du mois de la Pride, alors sortons notre drapeau et partons à la Paris Pride ce samedi 29 juin ! Cet événement clôt un mois chargé en défilés… et en actualité politique : le premier tour des élections législatives anticipées a lieu le lendemain, dimanche 20 juin. Si l’Inter-LGBT, organisatrice de l’événement, appelle à manifester « contre la transphobie, et pour la transsolidarité, en France, en Europe, dans le monde »la marche des fiertés de 2024 est aussi l’occasion de se mobiliser contre l’extrême droite et le lobby réactionnaire.
Côté parcours, le départ de la marche n’est cette fois pas de la place de la Nation, mais à 13h30 de la porte de la Villette (métro Corentin Cariou) pour se terminer place de la République. Ce parcours de près de 4 km, qui passe par l’avenue de Flandre et le boulevard de Magenta, est à peine plus court que celui de l’année dernière. De 17h à 22h, une tribune est prévue place de la République, avec plusieurs discours et performances.
Fierté contre l’extrême droite anti-LGBT+
« Ce sera le moment pour toutes les personnes LGBTQI+ de dire que nous ne voulons pas d’un gouvernement hostile à nos identités de genre et à notre vie au pouvoir. Dire qu’on ne veut pas du Rassemblement national (RN), développe James Leperlier, président d’Inter-LGBT, l’association chargée d’organiser la marche, avec Libérer. Nous serons plus mobilisés que n’importe quelle autre année : il ne s’agit pas seulement de revendiquer de nouveaux droits, mais de faire en sorte que ceux que nous avons obtenus ne nous soient pas retirés.» Le collectif Les Inverties est d’accord, affirmant l’importance de mener une « Réponse antifasciste unitaire » et en me rappelant que « l’extrême droite ne sera jamais l’alliée des LGBTQI+ ».
La communauté s’est déjà mobilisée lors de précédents cortèges organisés contre l’extrême droite. En 2002, plus de 650 000 personnes selon les organisateurs (500 000 personnes selon la police) ont défilé lors de la marche des Fiertés pour exprimer leur opposition à Jean-Marie le Pen, le père fondateur du Front national (devenu depuis Rassemblement national) qui avait atteint le second tour de l’élection présidentielle face à Jacques Chirac.
En 2023, la marche a rassemblé près de 56 000 personnes, selon la police. Après avoir interdit les chars lors de cette édition, les organisateurs ont décidé de les autoriser à nouveau cette année pour permettre « une meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ou handicapées, le transport de l’eau et une meilleure sonorisation du cortège ». Espérons que le cortège sera plus animé que l’année dernière ! Pour l’instant, la météo annonce quelques averses ; On croise les doigts pour que le soleil décide enfin de marcher avec nous.
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