despedida, mano a mano, trois élevages… Ce sera aussi la fête dans les arènes – .

Comme chaque année, la commission taurine de Bayonne s’est creusée la tête pour présenter une affiche capable d’attirer aussi bien les aficionados convaincus que les festayres en quête de découverte et de conviction. Fédérer les cartels pour attirer un public hétéroclite, passionné, prêt à s’affranchir quelques heures des libations du centre-ville pour se concentrer sur les combats de Lachepaillet.

Dans cette logique, elle ancre la corrida à cheval le samedi, pour réunir les familles, avec une histoire à savourer autour de la dynastie Hermoso de Mendoza et de Léa Vicens. La veille, pour la corrida à pied, Manuel Escribano et Borja Jimenez se défieront mano a mano. En face, un autre défi se jouera entre les élevages Criado et Monte la Ermita qui présenteront chacun trois taureaux. Le tout dans des arènes décorées aux couleurs des fêtes pour entretenir l’esprit de la feria.

1 Escribano-Jimenez, un tête-à-tête de starlettes

On dira que la commission taurine de Bayonne a eu du flair en invitant Manuel Escribano et Borja Jimenez à la corrida de la Fête de Bayonne. Les négociations ont lieu en plein hiver, donc avant le début de la saison et les résultats que promettent les élus. Ici, les sondages donnaient raison. Manuel Escribano, habitué des arènes Lachepaillet, et triomphant lors de son dernier passage en septembre dernier, enchaîne les succès depuis le printemps. La plus significative est celle glanée à Séville en avril. Dans cette féria exigeante, il a déployé tout son courage et son talent pour soulever la Maestranza après une grave blessure. En six corridas, il coupa dix oreilles et deux queues.

Les arènes de Bayonne lui tiennent toujours à cœur et on peut compter sur lui pour faire le show et montrer son expérience face à l’une des révélations de l’année, Borja Jimenez. Ce dernier n’est pas très connu en France, mais il est sorti de l’ombre après son triomphe à Madrid début juin. Il est le premier à ouvrir la Puerta Grande de la San Isidro avec deux oreilles et autant de tours devant pas mal de Victoriano del Rio. Il rejoint ainsi le top 10 mondial, avec 27 trophées remportés en 16 corridas. Des « stats » qui feraient rougir les aficionados et attiseraient la curiosité. Deux toreros aux profils différents, aux parcours différents, pour un mix très prometteur.

2 Main dans la main aussi entre les taureaux

C’est un concours de circonstances. Bayonne avait choisi ses fermes d’élevage avant d’imaginer son duel de toreros. Pour apporter un peu plus de piquant et d’originalité à leur affiche, les organisateurs ont décidé de défier deux fermes d’élevage à cette corrida de fête. Après sa belle prestation l’an dernier, le fer de Juan-Manuel Criado a logiquement été appelé pour confirmer sa bravoure cette année. Mais avec seulement trois taureaux.

A côté, Bayonne donne sa chance au jeune élevage de Monte la Ermita, qui arrive avec trois de ses bovins. Basée près d’Avila, la ganaderia va se présenter pour la première fois et espère réussir, et ainsi ouvrir les portes d’autres arènes en France.

La curiosité viendra aussi de la composition des lots, et du sort du tirage au sort. Un torero affrontera deux Criados et un Monte la Ermita, l’autre affrontera deux Monte la Ermitas et un Criado. Un match dans le match, comme on dirait dans une arène sportive. “Nous allons essayer de faire aussi bien, de notre mieux pour être à la hauteur de ce mano a mano”, prévient Carlos Criado, le ganadero de Mérida. “Nous venons avec beaucoup d’envie et d’ambition”, répond Antonio San Román, son alter ego à Avila.

3 Adieux, transmission, confirmation

Samedi 13 juillet, les chevaux seront à l’honneur pour la corrida de rejon. Un événement particulier cette année, marqué par la dernière représentation en France de la star Pablo Hermoso de Mendoza. Une semaine après avoir fait ses adieux à Pampelune, il signe sa despedida à Bayonne, aux côtés de son fils Guillermo, à qui il passe le flambeau, et de Léa Vicens, désormais figure incontournable de Lachepaillet.

Un cartel de stars de la catégorie avec cette part d’émotion qui jaillira à chaque passage de Pablo Hermoso de Mendoza.

Ci-contre, les taureaux de l’élevage portugais Romão Tenorio devraient être en phase avec ce rassemblement.