L’opposition appelle (en vain) Éric Piolle à se retirer

C’est non. Le maire de Grenoble Éric Piolle et la députée LFI Elisa Martin ont refusé de s’expliquer ce lundi lors d’un conseil municipal. Impliqué dans un article de Canard enchaîné Début juin, des élus ont évoqué l’enquête en cours.

« Le canard enchaîné accuse : vous auriez volé avec la complicité d’Éric Piolle l’argent des Grenoblois. Défendez-vous madame, défendez-vous monsieur le maire», a lancé en début de séance la députée d’opposition et rivale d’Elisa Martin aux prochaines législatives, Emilie Chalas. L’élu grenoblois, ancien député de la 3e circonscription de l’Isère et candidat sous la bannière Renaissance, avait appelé à un rassemblement transpartisan devant le conseil municipal pour dénoncer « l’omerta régnant à la mairie ».

Demande de « retrait »

Plusieurs autres élus de l’opposition ont emboîté le pas, certains réclamant même, comme l’ancien maire Alain Carignon, une « prise de recul » de la part du maire. « La ville ne supportait pas de vivre les deux prochaines années en crise », a fait valoir l’élu.

« On garde la tête froide. Nous mesurons les raisons qui peuvent être à l’origine de ces attaques. En la matière, il n’est ni justifié ni opportun d’entrer dans ce ring médiatique”, a répondu Éric Piolle. « La justice a été saisie et fera la lumière sur cette affaire », a-t-il déclaré. Elisa Martin est de son côté restée silencieuse.

Près de 17 000 euros non déclarés

Selon l’hebdomadaire satirique publié le 5 juin, Elisa Martin, alors première adjointe d’Eric Piolle, aurait perçu en espèces 16 800 euros non déclarés au fisc entre 2016 et 2022 via une « stratagème ». Un ancien collègue du maire aurait été invité à verser à Elisa Martin 400 euros par mois sur une augmentation de salaire de 600 euros pour l’aider à « joindre les deux bouts ».

Le parquet de Grenoble avait annoncé l’ouverture d’une enquête contre les deux élus et un intermédiaire pour « corruption » – délit puni de 5 ans d’emprisonnement et 500 000 euros d’amende – et « recel de ce délit ». Éric Piolle avait déjà exclu de démissionner et accusait son ancien collègue de tenter de lui « nuire » depuis deux ans.

 
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