31,8 millions de Marocains inscrits à un régime de couverture médicale – Aujourd’hui le Maroc

31,8 millions de Marocains inscrits à un régime de couverture médicale – Aujourd’hui le Maroc
31,8 millions de Marocains inscrits à un régime de couverture médicale – Aujourd’hui le Maroc

Fin septembre 2024, plus de 31,8 millions de personnes étaient inscrites à un plan de couverture médicale. Près d’un quart de la population ne bénéficie pas encore de couverture médicale, selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) présenté mercredi. Les détails.

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a organisé, mercredi 20 novembre à son siège à Rabat, une réunion pour présenter les conclusions de son avis intitulé « Généralisation de l’AMO, bilan d’étape : une avancée sociale à consolider, des défis à relever ». être repris. Cet avis porte sur la situation et les perspectives de l’AMO suite à sa généralisation par la loi-cadre n° 2017-2017. 09-21 relative à la protection sociale. Deux constats majeurs se dégagent. Le premier constat est que le cadre législatif et réglementaire ainsi que l’infrastructure managériale et technique de généralisation ont progressé. Fin septembre 2024, plus de 31,8 millions de personnes étaient inscrites à un système de couverture médicale, soit 86,48% de la population totale (estimée à 36,8 millions d’habitants), ce qui signifie que 13,55% de la population n’est pas encore inscrite à un régime d’assurance maladie. Quant au deuxième constat, le CESE souligne que près d’un quart des Marocains, soit 8,54 millions de personnes, n’accèdent pas encore aux services de l’AMO, soit faute d’inscription (4,97 millions de personnes, soit près de 13,51% de la population totale), soit , même lorsqu’il s’agit de personnes inscrites, en raison d’une situation administrative de « droits fermés » pour cause de durée de déclaration insuffisante ou de non-paiement, volontaire ou involontaire, des cotisations dues à leurs régimes de couverture. Cette situation de droits fermés concerne plus de 11% de la population totale enregistrée, soit plus de 3,56 millions de personnes. La situation de « fermeture des droits » concerne près de 25% des personnes inscrites aux régimes contributifs du secteur privé gérés par la CNSS. Dans son avis, le CESE constate que l’immatriculation s’est avérée complexe pour le régime dit « TNS » initialement destiné à couvrir quelque 11 millions de travailleurs dans les catégories de professionnels, d’indépendants et d’indépendants exerçant une activité libérale. . Début octobre 2024, si la population inscrite à ce dispositif était d’un peu plus de 3,5 millions de personnes (assurées et ayants droit), les deux tiers de ce nombre étaient en situation de droits fermés (soit 2,3 millions de personnes).

Les principales recommandations
Le CESE constate que la question du renoncement aux soins pour raisons financières est l’un des principaux enjeux mis en avant par son enquête sur la perception de l’AMO, qui révèle que parmi les personnes interrogées, 60 % de celles qui ne sont pas inscrites et 36 % des assurés les gens abandonnent les soins pour des raisons économiques. Le CESE estime qu’une refonte de l’architecture et de la gouvernance générale du système national d’assurance maladie est nécessaire pour faire converger les régimes qui le composent et assurer une couverture efficace à l’ensemble de la population, sans laisser personne de côté. Cela implique un recentrage de l’AMO, de son financement, de ses services et de sa gestion sur les besoins de santé des personnes et sur la qualité et la disponibilité des soins offerts. Le CESE recommande cinq domaines de recommandations. Le premier axe concerne la mise en place d’un régime national unifié avec enregistrement obligatoire pour tous. Dans le cadre des compétences attribuées à la Haute Autorité de Santé, il s’agit de réaliser des études d’impact actuarielles et médico-socio-économiques pour toutes les variables liées à la généralisation de l’AMO, fondées sur des hypothèses, une méthodologie claire et des objectifs partagés avec l’ensemble. acteurs de l’assurance maladie et du système de santé. Sur la base des résultats de cette étude, définir clairement le panier de soins, mettre à jour la liste des médicaments et dispositifs médicaux remboursables, le taux national de référence, les taux de contribution et de remboursement et mettre en place rigoureusement un système national de « tiers payant ». défini. Le CESE recommande de renforcer le lien entre le financement de l’assurance maladie et le développement de l’offre nationale de soins de santé. Dans ce contexte, il s’agit d’étendre le tiers payant à tous les assurés AMO. Il s’agit également d’harmoniser les tarifs et de mutualiser les risques d’accidents du travail et de maladies du travail. Par ailleurs, le CESE recommande de s’assurer de la pérennité financière de l’AMO. Pour ce faire, il est essentiel de réviser le taux de cotisation de l’AMO en supprimant le plafond de cotisation établi au niveau du secteur public. Le Conseil suggère de renforcer le contrôle médical des dépenses de l’AMO par la mise en place d’une politique nationale du médicament, donnant la priorité à la réduction des coûts des médicaments innovants et des biosimilaires. Il s’agit également d’adopter un processus unifié et transparent d’éligibilité au remboursement et d’obtention de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), basé sur une évaluation médico-économique rigoureuse du bénéfice médical apporté. Le CESE propose de mobiliser des financements supplémentaires pour l’AMO à travers la mise en place d’une contribution sociale généralisée (CSG) par prélèvement direct sur tous les revenus ; l’affectation de la TVA vise le financement de la protection sociale et notamment de la couverture médicale solidaire des personnes, actives ou non, ne pouvant s’acquitter des cotisations AMO. Sont également prévues la mobilisation de ressources financières supplémentaires à travers des prélèvements spécifiques sur les revenus mobiliers, les transactions financières, sur une part dédiée des recettes de la taxe intérieure de consommation (TIC), sur les recettes des taxes sur le tabac, l’alcool et les jeux. . Dans un quatrième domaine, le CESE recommande d’améliorer la qualité des services de santé en consolidant le secteur public et en le remettant au centre de l’offre nationale de soins. Il est également important de développer le tiers secteur et d’établir son caractère de santé publique et d’utilité sociale. Enfin, le CESE suggère de mettre en place une gouvernance inclusive, participative et responsable. Il s’agit donc de rendre plus attractifs les investissements dans les secteurs prioritaires de la santé, tout en améliorant le climat des affaires : en introduisant des mesures pour prévenir les opérations spéculatives et en renforçant la capacité des pouvoirs publics à réguler efficacement le secteur.

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Un système complexe
L’enquête du CESE, menée dans le cadre de l’élaboration du présent avis, révèle que le système d’assurance maladie, malgré ses progrès notables, semble être confronté à la nécessité d’améliorer l’information du public sur ses structures et ses mécanismes d’accès. Le niveau de satisfaction des citoyens apparaît « modéré » de la part des personnes assurées et critique de la part des personnes non couvertes. Le système d’assurance maladie est majoritairement perçu comme complexe, manquant de protection, y compris de la part des assurés, et insuffisamment clair sur les prestations couvertes, leurs coûts, leurs conditions d’accès et leurs modalités de remboursement. Cette enquête révèle la persistance de la barrière financière : renonciation aux soins par 60% de la population non couverte et 36% de la population assurée. Il faut également noter l’inégale accessibilité aux soins et aux traitements : les traitements spécialisés « sont chers et ne sont pas remboursés rapidement » impliquant la nécessité pour les assurés d’avancer des frais importants et d’attendre un remboursement partiel, ce qui représente une lourde charge financière, notamment pour les assurés. familles à faible revenu.

 
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