l’essentiel
Créée il y a cent ans, la Galerie Café est devenue un incontournable du quartier de Saint-Cyprien. Plus qu’un lieu, cet établissement vaut le détour pour son ambiance familiale et populaire.
On peut le repérer de loin. Avec sa façade jaune pâle qui laisse apparaître le côté ocre des briques, la Galerie Café se démarque à l’angle de la rue de la République. Créée il y a cent ans, elle doit son nom à la Galerie du Château d’Eau, lieu dédié à la photographie, situé juste en face et dont la terrasse salue la majesté. Il y a vingt-sept ans, Cendrine Freseau rachète ce café : « À l’époque, c’était un bar de quartier qui gagnait sa vie », se souvient-elle. En arrivant à Saint-Cyprien, j’ai tout de suite aimé l’endroit. Ambiance villageoise et ce côté mixte donc sans hésiter j’ai acheté la Galerie Café D’abord pour un an puis séduit, j’y suis resté.
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Il faut dire que Cendrine a toujours baigné dans l’esprit du commerce : « Mes parents et grands-parents étaient commerçants à Toulouse. Ma grand-mère tenait le Picotin, un restaurant place du Salin. Je me suis laissé bercer dans cet univers où je me sens bien. Un établissement à l’histoire riche et originale puisqu’il a servi d’écrin dans les années 1950 au 7e art avec « La Bourse ou la Vie » avec Fernandel. Plus près de nous, se déroulent également ici les tournages des séries « La Méthode Claire » avec Michèle Laroque et « Le Gang des Antillais » de Mathieu Kassovitz. Un établissement qui a également accueilli de grandes figures toulousaines : Claude Nougaro, Bernardo Sandoval et divers rugbymen, jamais les derniers pour donner le ton de la soirée.
“Aucun jugement via les réseaux sociaux”
À la Galerie Café, vous vous sentez chez vous. « Ici, on aime les gens simples, sans chichi, poursuit Cendrine. « L’ambiance est familiale, bon enfant. Les clients se connaissent et tout le monde s’entraide. Elle ajoute : « Nous aimons aussi les animaux. En fait, ils disposent tous de leur propre bouteille d’eau fraîche. La décoration entre rose et gris rehaussée de plantes vertes a peut-être beaucoup à voir avec cet esprit apaisé.
« La Ville veut homogénéiser les cafés, déplore Cendrine, et imposer des codes couleurs par quartier. Saint-Cyprien est bien sûr concerné. Nous allons tous nous ressembler. Je trouve que c’est dommage de ne pas laisser vivre librement l’identité de chacun.» Autre souci pour Cendrine, le télétravail, qui depuis le Covid prive son café de certains clients : « Surtout le midi, c’est compliqué, estime-t-elle. L’absence de déjeuner est une grosse perte de chiffre d’affaires ». Pourtant, avec des plats faits maison tous les jours, votre appétit vous met vite en appétit à la Galerie Café. Et puis, avec un effectif de trois salariés joyeusement surnommé « le club des 50 », impossible de s’ennuyer.
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Ce que Cendrine déteste, ce sont les avis sur Google qui souvent ne révèlent pas grand-chose sur la qualité de l’établissement : « Nous critiquons par exemple nos toilettes turques. Du matériel certes désuet dont les origines remontent au XIIème siècle mais qui fait aussi l’identité du café. Et puis personne n’est parfait ! Selon elle, les réseaux sociaux nuisent aux entreprises « pour avoir un avis et pouvoir faire de la publicité, il vaut mieux venir dans l’établissement et juger sur place. Nous pourrons alors faire fonctionner le bouche à oreille.
