Une opération d’envergure a eu lieu cette semaine sur les berges de l’Argens au niveau du pont d’Argens. En parfaite cohésion, la gendarmerie de Fréjus, les gardes-côtes Estérel Côte d’Azur, les membres de l’ENS (école nationale de plongée), la commune de Fréjus et l’entreprise de déconstruction Sclavo environnement ont relooké l’Argens.
Leur mission du jour : démonter les pontons et amarres de fortune, installés là à titre privé, depuis les années 1980 pour certains, et qui sont devenus illégaux au fil du temps depuis le rachat des berges par le Conservatoire du littoral. Il s’agissait alors de débarrasser cette partie du fleuve de ses nombreuses épaves.
Travail fastidieux
Un travail fastidieux qui a commencé en amont, avec l’intervention de plongeurs de l’ENS de Fréjus, qui ont localisé les épaves par le fond, installé et gonflé des ballons, afin de faciliter leur remontée et leur déplacement au plus près de la berge.
Entrent alors en scène : une impressionnante grue, les gendarmes et les garde-côtes, pour extraire les épaves du fleuve puis les transporter vers un lieu de stockage au 21e RIMa, en attendant leur déconstruction par l’entreprise Sclavo.
Une démarche nécessaire
« C’est une opération qui a nécessité plusieurs mois de préparation. Avant d’arriver à l’évacuation de ces bateaux échoués au fond dans la boue, ou abandonnés depuis de nombreuses années près des berges, il a fallu passer par la phase de demande d’identification aux affaires maritimes. Tout le monde n’est pas identifiable. La déconstruction est gratuite grâce au partenariat avec l’association APER qui fait appel à la société Sclavo. , mandaté par la mairie de Fréjus auprès d’un prestataire privé », un a expliqué la brigade nautique des Issambres.
« Cette action vise à respecter la législation qui interdit l’amarrage et la fabrication de pontons de fortune sur cette partie des berges. Nettoyer l’Argens, le débarrasser de cette pollution. L’objectif est de stopper la fragmentation du milieu naturel, par le piétinement répété des usagers, sans oublier le bricolage des bateaux et pontons sur place qui génère des déchets », les garde-côtes ont avancé.
Bien menée, l’opération, qui a duré plusieurs heures, a permis de retirer du fleuve une dizaine d’épaves nauséabondes et de nettoyer les berges désormais luxuriantes de leurs ferrailles et structures en bois.
La faune et la flore peuvent désormais se réapproprier un bel espace naturel.
Il n’est pas exclu qu’une autre journée, comme celle-ci, soit programmée, si nécessaire en amont et en aval du fleuve.
