Victor Hugo, le plus grand poète français, a donné son nom à une rue de Vernon

Victor Hugo, le plus grand poète français, a donné son nom à une rue de Vernon
Victor Hugo, le plus grand poète français, a donné son nom à une rue de Vernon

Par

Éditorial Vernon

Publié le

23 juin 2024 à 8h02

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Poète dès l’âge de 15 ans, Victor Hugo, né à Besançon le 26 février 1802, est sans doute l’un des plus grands. S’il est une vie mouvementée, tragique et extraordinaire, c’est bien celle de cet homme.

Fils de Léopold Hugo, général et comte de l’Empire, et de Sophie Trébuchet, il est le plus jeune de trois garçons. De mauvaise santé, l’enfant Hugo n’en est pas moins brillant. Lecteur prodigieux, il compose ses premiers vers et une tragédie en 1816. Encouragé par sa mère à qui il lit ses œuvres, il a à peine quatorze ans lorsqu’il écrit dans son journal : « Je veux être Chateaubriand ou rien ».

La famille déménage à Paris. En septembre 1815, il entre à la pension Cordier avec son frère Eugène, d’où il se rend chaque jour au lycée Louis-le-Grand. À l’âge de 19 ans, son premier recueil de poèmes est publié, tiré à 1 500 exemplaires. Le roi Louis XVIII lui accorde une pension annuelle de mille francs qui lui permet de vivre de sa plume. Mais cette même année 1821, sa mère décède. Ce sera le début d’une longue liste de drames et de deuils.

Un an plus tard, Victor épouse son ami d’enfance à l’église Saint-Sulpice de Paris. Adele Foucher (1803-1865), avec qui il eut cinq enfants : Léopold, en 1823 (mort bébé), Léopoldine en 1824, Charles en 1826, François-Victor en 1828 et Adèle en 1830.

Censuré par Charles

Les années 1820-1830 sont une période intense de création. Il explore tous les genres : tragédie, satire politique, épopée, ode, mélodrame, comédie. Ardent défenseur de l’abolition de la peine de mort, il publie en 1829 Le dernier jour d’un condamné. Puis, le drame en vers et en cinq actes Marion de Lorme qui fut interdit par la censure de Charles Hernani. C’est une victoire pour lui, Hugo n’est pas homme à baisser les bras.

En 1833, il rencontre l’actrice Juliette Drouetelle devient sa maîtresse et lui voue un amour inconditionnel, elle l’accompagne dans tous ses voyages et le suivra pendant cinquante ans, jusqu’à sa mort.

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A partir de 1837, Hugo, rejoint le régime de Louis-Philippe, se rapproche de l’héritier du trône. Il joue un rôle de premier plan dans la création de la Société des hommes de lettres, dont il fut, en 1840, l’un des premiers présidents. Après deux échecs, il est élu à l’Académie le 7 janvier 1841 par 17 voix sur 32 votants.

Le mort tragique de sa fille Léopoldine, noyée à Villequier avec son jeune mari Charles Vacquerie en 1843, plonge le poète dans une profonde douleur. Il apprend ce drame par les journaux alors qu’il voyage dans les Pyrénées avec Juliette Drouet. A partir de cette date et jusqu’à son exil, Victor Hugo ne produit plus rien.

Nommé pair de France le 15 avril 1845, il plaide à la Chambre contre la peine de mort et l’injustice sociale, pour le suffrage universel et la liberté de la presse.

Maire à Paris

En février 1848, il fut nommé maire du 8ème arrondissement de Paris. Peu de temps après, il fut élu député à l’Assemblée constituante le 4 juin 1848 et réélu à l’Assemblée législative. Lors du coup d’État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, Victor Hugo, devenu opposant au pouvoir, part pour Bruxelles.

C’est le début d’un exil qui durera 19 ans. Alors banni, il a publié le pamphlet Napoléon le Petit en 1852, puis part pour Jersey, où il rejoint le groupe des hors-la-loi socialistes. Expulsé à Guernesey en 1855, Hugo acquiert, un an plus tard, une grande maison appelée Hauteville House qui sera sa résidence pendant près de 15 ans, jusqu’à la fin de son exil. Il y écrivit le chef-d’œuvre de Contemplationsune immense collection de 12 000 vers organisés en six livres.

En 1862 paraît enfin son œuvre Les Misérables, esquissée en 1845. Ce fut un succès immédiat, retentissant et populaire. Cependant, Hugo ne s’imagine pas rester sur son rocher alors que la menace d’une guerre franco-prussienne grandit en plein siège de Paris. Il plaide pour l’idée d’une Europe unifiée. Le 14 juillet 1870, il plante symboliquement un gland à Hauteville House qui donnera naissance à un chêne des États-Unis d’Europe. De retour en France le 5 septembre, aussitôt la République rétablie, et à la fin de la guerre de 1870-1871, il entre triomphalement à Paris.

Une succession de drames

Son existence est une fois de plus marquée par drames familiaux. La mort de son fils aîné l’a conduit à Bruxelles. Il offre l’asile à Communards, ce qui lui vaut son expulsion de Belgique. Puis son deuxième fils, François-Victor, décède en 1873.

Hugo domine le XIXe sièclee siècle. Souvent moqué et surtout loué, son génie ne s’arrête pas à la seule littérature. Une de ses autres passions est le dessin dont il maîtrise parfaitement les techniques de l’aquarelle, du lavis et du fusain. Il nous laisse deux mille œuvres et près de quatre mille dessins réalisés à la plume et à l’encre.

Victime d’une congestion pulmonaire, Victor Hugo décède le 22 mai 1885 à Paris. Ses funérailles nationales, avec tous les honneurs civils et militaires, ont été suivies par deux millions de personnes lors du transfert de sa dépouille au Panthéon le 1est Juin 1885.

De notre correspondante Monique Dupont-Sagorin

Sources: Victor Hugo, Volume 1 and 2 Max Gallo (Éditions XO). Larousse, encyclopedia.

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