dirigeants indépendantistes transférés en France pour y être emprisonnés

dirigeants indépendantistes transférés en France pour y être emprisonnés
dirigeants indépendantistes transférés en France pour y être emprisonnés
  1. International

Après avoir été arrêté et placé en garde à vue à Nouméa, Christian Tein, chef du CCAT et de l’Union calédonienne, sera placé en détention provisoire à Mulhouse, à 17 000 kilomètres de Kanaky. Répression coloniale inacceptable.

L’État français vient de franchir une nouvelle étape dans l’inacceptable répression coloniale qui vise les militants de la Cellule de coordination des actions de terrain et notamment son leader Christian Tein, également leader de l’Union calédonienne. Ce samedi, Charlotte Mannevy, correspondante du Monde et de l’AFP à Nouméa, a révélé qu’il allait être transféré de Nouméa vers la France pour être placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Mulhouse.

D’autres militants indépendantistes du CCAT devraient également être transférés et placés en détention sur le territoire français. Toujours selon Charlotte Mannevy, « Frédérique Muliava, directrice de cabinet du président du Congrès de #Nouvelle-Calédonie, Roch Wamytan fait partie des prévenus placés en détention provisoire pour les faits reprochés au CCAT. Elle est également envoyée en France métropolitaine », tandis que Brenda Wana, responsable de la communication du CCAT, serait envoyée à Dijon.

Cette décision d’expulser des militants du droit à l’autodétermination à 17 000 kilomètres de leur pays pour les placer en détention n’est pas sans rappeler les méthodes les plus coloniales et les plus brutales. L’État français l’avait déjà fait dans les années 1980 pour réprimer les militants et dirigeants du mouvement indépendantiste kanak. Historiquement, cette pratique rappelle aussi la déportation de Toussaint Louverture, chef de la Révolution et de l’Indépendance haïtienne, au Fort Joux (Doubs) en 1802.

Depuis plusieurs mois, l’État français a la CCAT dans le viseur. Pour cause, les militants du CCAT sont au cœur de la grande mobilisation contre le projet colonial de dégel du corps électoral, qui s’est poursuivie ces dernières semaines malgré la répression.

Pour tenter de briser toute mobilisation, l’État français a décidé de déployer tout son arsenal judiciaire et policier pour s’en prendre aux militants du CCAT. Déjà au moment de la proclamation de l’état d’urgence par Macron, Christian Tein avait été assigné à résidence.

Il est urgent d’exiger la fin immédiate de toutes les poursuites visant actuellement les militants et dirigeants du CCAT, ainsi que la libération et l’amnistie de tous ceux qui ont fait l’objet de la répression coloniale française. . Depuis la France, il est impératif que le mouvement ouvrier et le mouvement social fassent preuve d’une solidarité inconditionnelle avec tous les militants et jeunes Kanak réprimés par l’État français. Solidarité!

 
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