Le président de la Fédération des Boulangers du Sénégal, Amadou Gaye, a fustigé la démarche de l’Etat du Sénégal sur la baisse des prix des denrées alimentaires, notamment du pain. Il a déclaré : « Cette réduction ne prend pas en compte les préoccupations majeures des boulangers. Les taxes qui nous sont imposées sur les intrants doivent être revues. Nous avons dit au ministre que si cette réduction de 25 francs devait se faire, il faudrait aussi diminuer de 6 500 francs le prix de la farine que nous achetons. Mais la réduction ne s’élève qu’à 4 mille F. Sur ce point, nous n’avons pas trouvé de consensus. Ce n’est finalement pas ce qui a été choisi. Nous regrettons donc que l’État ne puisse pas considérer le pain comme un produit social, car la démarche n’est pas consensuelle. Mais nous avons mesuré tous les efforts que fait l’Etat pour une subvention minimum de 160 millions de Cfa par jour pour que la farine baisse de 4 mille F. »
Par ailleurs, le président de la Fnbs réclame la suppression de la taxe sur les produits de boulangerie et une tarification de l’électricité moins chère pour soutenir les boulangers. « La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) devrait être suspendue sur tous les autres produits que nous payons. Et mieux encore, il existe une autre taxe liée à l’accompagnement des douanes au port, tout cela doit être évité pour que le pain soit aujourd’hui un produit social. Un produit social, c’est aussi une tarification inférieure à celle de Senelec. D’ailleurs, en janvier, nous avons même voulu faire grève à cause de cela », ajoute-t-il. Présent au Conseil national de la consommation, Amadou Gaye entend se conformer aux nouvelles décisions adoptées sur le prix du pain. « L’État a décidé et nous n’allons pas nous y opposer », assure-t-il. Pour le directeur du Commerce intérieur, « des discussions ont commencé pour trouver une solution à ces demandes ». Cheikh Ahmadou Bamba Ndao appelle « les boulangers à une meilleure collaboration pour alléger le panier de la ménagère ».
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