à Bordeaux, un bus réservé aux proxys pour faire face à l’explosion des demandes

A l’intérieur du bus installé devant la préfecture de police pour recevoir les procurations pour les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, à Bordeaux, le 19 juin 2024. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

«Ça fait grandir la démocratie, procurations», raconte Cédric (il n’a pas souhaité donner son nom, comme les personnes citées par leur prénom), 52 ans, devant la préfecture de police de Bordeaux. Le week-end du 30 juin, il avait prévu de rencontrer “vieux amis” loin de la capitale girondine. Alors, lorsqu’il a appris que le premier tour des élections législatives aurait lieu au même moment, il a lancé sa demande. « J’ai toujours voté, c’est important. Mais c’est encore plus vrai avec ce qui se passe. Ma femme y reste, je lui donne procuration »explique-t-il, tout en donnant aux agents le numéro de sa demande enregistrée en ligne.

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Résidant dans une commune voisine, il a profité de l’inscription de son fils dans un lycée local pour effectuer son approche jusqu’au bus de la police nationale, installé devant le commissariat à cet effet. Ce dispositif, à proximité immédiate de l’arrêt de tramway Hôtel de Police, voit, à chaque descente, une poignée de citoyens se manifester pour déposer leur demande. En moins de quinze secondes, leur procuration est enregistrée.

« Le flux est continu chaque jour », précise l’agent qui collecte les procurations ce 20 juin. Ouvert de 9h à 20h tous les jours jusqu’à la veille du second tour, le 7 juillet, ce service, installé depuis le début de la semaine, a déjà été utilisé à l’automne. de 2023 lors de la Coupe du monde de rugby pour orienter les touristes et recueillir les plaintes – le bus sera également en place pendant les Jeux Olympiques. Il vise à désengorger le commissariat de Bordeaux qui, indique Eric Krust, directeur interministériel adjoint de la police nationale de Gironde, doit faire face à un flux de demandes de procuration d’une intensité jamais connue : un nombre dix fois supérieur à la normale, et trois fois plus important que dans les phases finales d’une campagne électorale “classique”précise M. Krust.

« Une élection qui sort de nulle part »

« Mardi, plus d’un millier de personnes sont venues déposer des procurations »révèle M. Krust, qui salue un dispositif rapide, permettant “créer un flux distant” devant le commissariat. Ainsi, ceux qui ont établi leur procuration en ligne n’ont plus qu’à confirmer leur identité. Ils représentent, selon lui, “environ 85% des demandes”. Les 15 % restants peuvent remplir leur procuration sur papier, à l’intérieur du bus. M. Krust explique cet afflux de demandes par une « campagne électorale durcie à trois semaines »avec des élections qui auront lieu au cours de la « premiers week-ends d’été »et « des sujets dont tout le monde parle et dont nous parlerons jusqu’au bout ».

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