La Belgique ne brille pas par sa performance climatique

La Belgique ne brille pas par sa performance climatique
La Belgique ne brille pas par sa performance climatique

LLe « Climate change performance index » (CCPI) est publié chaque année depuis 2005, en marge des conférences de l’ONU sur le changement climatique, par les ONG Germanwatch, le NewClimate Institute et le Climate Action Network. Il a été créé avec le concours d’environ 450 experts en énergie et en climat, dont beaucoup sont membres d’ONG environnementales.

L’outil, qui se présente comme indépendant, analyse les politiques d’une soixantaine de pays et de l’Union européenne, qui représentent plus de 90% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, à la lumière d’une petite quinzaine de critères répartis en quatre catégories : émissions de gaz à effet de serre, utilisation des énergies renouvelables, efficacité énergétique et politique climatique. Cette version 2025 du CCPI est basée sur les données de 2023.

Selon le classement, malgré une amélioration de quatre places sur un an qui lui confère la 35ème place cette année, la Belgique se voit attribuer une mention générale de « faible » pour un résultat qui, finalement, n’est pas jugé conforme aux objectifs du climat parisien. accord, à savoir maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de +2°C et faire tout son possible pour le contenir à +1,5°C.

Note « moyenne »

Dans le détail, la note attribuée à notre pays est « moyenne » pour l’aspect lié aux émissions de gaz à effet de serre, « faible » en termes d’énergies renouvelables (environ 25 % du mix énergétique en 2023) et de politique économique. climatique et « très faible » en termes de consommation énergétique.

Les experts qui ont analysé les performances de la Belgique, et qui ont souhaité rester anonymes, réclament « un Plan national énergie-climat (PNEC) plus ambitieux et conforme aux objectifs européens de neutralité carbone ». Ils suggèrent également que notre pays adopte un plan d’adaptation qui assure la protection contre les inondations, la gestion de l’eau et la résilience des centres urbains.



Comme d’habitude, les trois premières places du « Climate change performance index » sont laissées vacantes, aucun pays analysé ne poursuivant une politique climatique jugée par les auteurs du comparatif suffisamment ambitieuse au regard de l’objectif de contenir le réchauffement à +1,5°. C.

La quatrième place, qui récompense donc le pays le plus méritant du classement, revient au Danemark pour la quatrième année consécutive, devant les Pays-Bas et le Royaume-Uni, qui ont bondi de 14 places en un an. L’Union européenne dans son ensemble occupe la 17ème place (-1). L’Inde se classe 10e au CCPI (-3), l’Allemagne 16e (-2) et la 25e (+12).

Les deux dernières places de l’indice de performance climatique sont à nouveau occupées par l’Arabie saoudite (66e) et l’Iran (67e), qui ont échangé cette année leurs positions dans le classement. Les Émirats arabes unis, hôtes de la COP28 l’an dernier à Dubaï, restent sans égal (65e place). L’Azerbaïdjan, qui préside actuellement la COP29 à Bakou, ne figure pas dans le classement.

Les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre au monde, la Chine et les États-Unis, se classent respectivement 55e (-4) et 57e (=).

 
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