« Pour la reconnaissance de l’État de Palestine » / Actualités

« Pour la reconnaissance de l’État de Palestine » / Actualités
« Pour la reconnaissance de l’État de Palestine » / Actualités

Le 7 octobre 2023, le Hamas a lancé une attaque terroriste armée dans le sud d’Israël. Des zones militaires et civiles ont été visées par des milliers de roquettes et des infiltrations de commandos, causant la mort de 1 200 personnes et prenant plus de 220 otages.

Le conseil municipal de Lille a immédiatement dénoncé ces attaques et exigé la libération des otages. Comme tous les États, Israël a droit à la sécurité et à la défense. Invoquant ce droit légitime, Israël a riposté sans discernement contre l’ensemble de la bande de Gaza. Les bombardements ont depuis fait plus de 36 000 morts, dont 70 % de femmes et d’enfants. Environ 55 % des bâtiments de la bande de Gaza, principalement des logements, ont été endommagés ou détruits.

Dans la nuit du 26 au 27 mai, des missiles israéliens se sont abattus sur Rafah, au mépris de l’ordre de suspension de l’offensive, émis vendredi 24 mai par la Cour internationale de Justice. Ces bombardements ont causé la mort d’au moins 45 personnes parmi les civils palestiniens déplacés dans cette zone, pourtant déclarée « sûre » par le gouvernement israélien. Le week-end du 8 juin, une opération des forces spéciales israéliennes qui a permis la libération de 4 otages à Nousseirat est accusée d’avoir fait 274 victimes palestiniennes. Rien ne justifie la mort de civils, qu’ils soient israéliens ou palestiniens.

Une fois de plus, nous condamnons fermement et inconditionnellement tous ces massacres et leurs responsables. Nous réclamons depuis des mois un cessez-le-feu et la libération de tous les otages. Nous notons l’émission par la Cour pénale internationale de mandats d’arrêt internationaux pour crimes de guerre et/ou crimes contre l’humanité contre trois des principaux dirigeants du Hamas ainsi que contre le Premier ministre et le ministre de la Sécurité. Défense israélienne.

Depuis des mois, nous demandons à la France de défendre l’universalité du Statut de Rome ainsi que la reconnaissance de la Cour pénale internationale par Israël. La France doit appeler fermement au respect du droit international humanitaire et faire pression sur Israël pour qu’il s’y conforme. Si les affrontements se concentrent à Gaza, la Cisjordanie occupée n’est pas épargnée par les conséquences de la guerre, que ce soit en termes d’accélération de la colonisation, en violation du droit international, ou de dégradation de la situation économique des territoires. Palestiniens. Plus de 500 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Notre devoir est de contribuer à l’élaboration d’une solution politique durable pour assurer la paix et la sécurité des populations de la région. La reconnaissance de la souveraineté du peuple palestinien est l’une des conditions préalables.

Le 28 mai, 30 ans après les accords d’Oslo, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont décidé de reconnaître officiellement l’État de Palestine. Ces trois pays européens rejoignent la liste des 146 États membres de l’ONU qui ont déjà franchi cette étape. Nous appelons la France à se joindre à cette initiative. Il ne peut y avoir de paix juste et durable sans respect des droits de l’homme. Il ne peut y avoir de paix juste et durable sans respect du droit international. Pour assurer la sécurité des Israéliens et des Palestiniens, pour celle de tous, il est urgent de relancer par la diplomatie le processus conduisant à la coexistence de deux États vivant en paix et en sécurité, internationalement reconnus et se reconnaissant mutuellement. Cette reconnaissance de l’État palestinien et de la solution à deux États constitue la position historique de la diplomatie française sur le Moyen-Orient. C’est aussi celui qui a guidé la Ville de Lille lorsqu’elle a conclu le 6 juin 1998, à la suite des accords d’Oslo, un jumelage avec la ville palestinienne de Naplouse, dans le but de contribuer à la construction du futur État de Palestine à partir du base, c’est-à-dire à partir du niveau local.

Depuis, nos deux villes ne cessent de mener ensemble des projets dans de nombreux domaines comme la ville durable, la culture, la coopération universitaire ou encore la santé. C’est avec gravité que nous avons célébré début juin le 26e anniversaire de notre partenariat avec notre ville jumelle de Naplouse, alors que son économie est à l’arrêt et que les conséquences sociales, médicales et humanitaires du conflit sont désastreuses pour ses habitants. Nous avons une nouvelle fois exprimé notre solidarité avec les Nabulsis et, plus largement, avec le peuple palestinien.

Considérant le partenariat engagé entre la Ville de Lille et la Ville de Naplouse depuis 1998 ;

Considérant l’engagement des collectivités territoriales françaises en faveur de la coopération décentralisée et leur action pour une paix juste et durable au Moyen-Orient ;

Considérant la résolution 181 du 29 novembre 1947 de l’Assemblée générale des Nations Unies, prévoyant la création de deux États, israélien et palestinien ;

Considérant la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies, relative au droit au retour des réfugiés palestiniens ;

Considérant la Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 22 novembre 1967 condamnant « l’acquisition de territoires par la guerre » et appelant au « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » ;

Considérant la résolution 446 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 22 mars 1979 exigeant la fin des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 » ;

Considérant les résolutions 476 et 478 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 30 juin 1980 sur la préservation du statut de Jérusalem et déclarant nulle et non avenue la décision d’Israël de modifier le statut de Jérusalem ;

Considérant l’adoption par le Parlement français de la résolution portant reconnaissance de l’État de Palestine en décembre 2014 ;

Vu la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 23 décembre 2016 condamnant la colonisation israélienne ;

Considérant la position de la diplomatie française, soutenue par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ;

Considérant le souhait « Que les 25 ans du jumelage de Lille avec Naplouse soient un plaidoyer pour la paix entre les peuples ! », adopté par le conseil municipal de Lille lors de sa séance du 13 avril 2023 ;

Considérant le vœu « Pour la paix au Moyen-Orient : fondé sur la demande d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la reconnaissance par la France d’un État de Palestine », adopté par le Conseil municipal de Lille lors de sa séance du 8 décembre 2023 :

Le Conseil municipal de Lille demande au Président de la République d’inciter la France à reconnaître sans délai un État souverain de Palestine qui coexiste aux côtés de celui d’Israël dans la paix et la sécurité.

 
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