Une taverne mobile pour du lien social dans le pays de Chaumont

Une taverne mobile pour du lien social dans le pays de Chaumont
Une taverne mobile pour du lien social dans le pays de Chaumont

Pour animer les quartiers manquant de commerces et de lieux de rencontre, la métropole de Chaumont a mis en place un partenariat avec la « guinguette mobile », gérée par l’association « 1000 cafés ».

« Si vous ne venez pas chez Lagardère »… On connaît la suite de la formule qui sert à asseoir la fatalité des retrouvailles. Sur le territoire de l’agglomération de Chaumont, la réalité de la déprise rurale repose sur ce constat : « La plupart des communes sont de petits villages dépourvus de commerces et de lieux de rencontre de la population ». Pourtant, lors du conseil communautaire du 28 mai, l’unanimité s’est faite autour d’un projet simple : redonner du souffle à la vie locale et développer des temps d’animation, vecteurs de revitalisation rurale.

Une belle ambition qui entend s’appuyer sur l’association « 1 000 cafés » et son savoir-faire avéré en matière de création de lien social autour de sa « taverne mobile » dont le but est de « lutter contre la fracture territoriale », assure Camille Sebeaux, responsable innovation. pour « 1 000 cafés » lors d’une réunion avec les élus de la ville, mercredi 19 juin. Un format qui a fait ses preuves l’an dernier dans une quinzaine de villages autour de Saint-Dizier et qui s’implante sur ce territoire pour 24 dates cette saison.

Organisation entre la taverne et les acteurs locaux

Un principe simple, mais qui demande de l’engagement : le van-bar arrive dans le village de moins de 3 500 habitants et s’y installe pour une soirée entière, généralement de 18h à 22h. « Nous proposons ces horaires pour maintenir une ambiance intergénérationnelle », explique Camille Sebeaux.

Pour que la soirée se déroule au mieux, la communauté d’accueil doit apporter sa contribution, notamment en mettant à disposition du mobilier, une place de parking et un accès à la salle des fêtes en cas d’intempéries.

Côté animations, la taverne ne propose que l’espace buvette même si elle peut mettre à disposition une enceinte musicale ou quelques jeux. L’intérêt premier est de s’appuyer sur les acteurs locaux, que ce soit la mairie ou les associations, pour animer la soirée. Concert, danse, quiz, karaoké, diffusion d’un événement sportif… L’éventail des possibilités est large. Et pour la restauration, là encore, « 1 000 cafés » s’en remet aux institutions et associations. Il peut cependant fournir une liste de food trucks et de fournisseurs locaux si nécessaire.

La « taverne mobile » offre un espace convivial. La commune et/ou les associations locales enrichissent la proposition par un échange de bonnes pratiques où chacun se retrouve. Et c’est le but. Bien entendu, l’arrivée de la « taverne mobile » est à la charge de l’agglomération, pour un montant de 35 000 € répartis sur 30 dates entre 2024 et 2025.

Cinq soirées prévues cet été

Cinq rendez-vous ont été proposés pour 2024 et 25 pour 2025. Pour cette saison, quatre dates ont été fixées : Marault le 11 juillet, Riaucourt le 24 août, Luzy-sur-Marne le 25 août et Brethenay le 6 septembre. soirée à organiser avant fin septembre dans une des communes de l’agglomération pour atteindre le quota imaginé. Pour la maire de Luzy-sur-Marne, Magali Gueny, le choix du 25 août était stratégique. « Il y a déjà un marché prévu de 9 heures à 16 h 30. On se dit, pourquoi ne pas enchaîner le marché avec la guinguette », propose l’édile.

Si rien ne presse pour le moment, les élus de Chaumont intéressés par le dispositif doivent déjà se tourner vers 2025 pour réserver une date entre mai et septembre. « Il faut déjà s’organiser pour l’année prochaine pour réserver la salle des fêtes, notamment pour ne pas impacter les mariages », partage l’adjoint au maire de Brottes, Patrick Viard.

Renaud Busenhard et Chloé Frélat

  • La taverne mobile s’installe le soir.
 
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