mère condamnée à 14 ans de prison pour le meurtre de ses filles handicapées

mère condamnée à 14 ans de prison pour le meurtre de ses filles handicapées
mère condamnée à 14 ans de prison pour le meurtre de ses filles handicapées

Naïma Bel Allam, qui comparaissait libre pour « homicide volontaire aggravé », a reconnu ce mercredi 19 juin avoir changé de version par méfiance à l’égard des autorités et crainte d’être placée « sous tutelle » de ses filles.

La mère accusée d’avoir tué ses fillettes lourdement handicapées, portées disparues depuis sept ans, a été condamnée jeudi à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Lot-et-Garonne ce jeudi 20 juin.

Mercredi, Naïma Bel Allam s’est défendue en insistant « haut et fort » sur le fait que ses deux filles, âgées de 12 et 13 ans au moment de leur disparition, étaient « toujours en vie » et qu’elle avait de leurs nouvelles, même si elle ne les a pas vues. eux « depuis mars 2017 ».

Vers un appel ?

« Naïma Bel Allam aurait pu apporter une preuve de vie qui aurait tout stoppé mais elle ne l’a pas fait. Tout le monde aurait voulu que les filles soient en vie mais elles ne le sont pas”, a déclaré l’avocate générale Corinne Chateigner, qui avait requis entre 12 et 13 ans de prison.

“Elle ne reconnaîtra jamais ce qu’elle a fait car elle a réussi à se convaincre que ses enfants étaient encore en vie”, a ajouté le magistrat qui a rappelé que “la découverte d’un corps ou d’éléments humains ne constitue pas un meurtre”.

Pour l’avocate de la défense Sophie Grolleau, « dans ce dossier, tout le monde parle d’hypothèses, de plusieurs possibilités ; cela veut nécessairement dire qu’il y a un doute, et en droit, le doute doit bénéficier à « l’accusé ». « Déçue » par le verdict, la défense « se réserve le droit de faire appel ».

Naïma Bel Allam, qui comparaissait libre pour « homicide volontaire aggravé », a reconnu mercredi avoir changé de version par méfiance à l’égard des autorités et crainte que ses filles ne soient placées « sous tutelle ».

« Nous n’avons pas les réponses que nous attendions »

Cette ex-comptable d’origine marocaine avait initialement déclaré avoir confié ses filles à un couple marocain sur une aire d’autoroute en Espagne, une version démentie par les enquêteurs. A l’audience, la quinquagénaire a déclaré les avoir confiés à un « groupe d’amis » qu’elle a rencontré en 2015 au Maroc.

Les deux adolescents, nés avec des malformations, ont été vus pour la dernière fois le 7 décembre 2016 à l’institut spécialisé de Tonneins (Lot-et-Garonne), où ils ont été pris en charge.

Poursuivie d’abord pour « abandon de mineurs » et incarcérée de septembre 2017 à novembre 2021, Naïma Bel Allam a vu sa mise en examen reclassée en janvier 2018, après la découverte d’une tache « brunâtre » au domicile de Nérac montrant l’ADN d’une de ses filles.

Interrogée mercredi sur son nettoyage minutieux de cette tache, l’accusée a répondu confusément : “Quand je nettoie, je le fais à fond.”

“Aujourd’hui nous avons une condamnation, mais ce n’est pas une réussite car nous n’avons pas les réponses que nous attendions”, a réagi Me Sylvie Brussiau, l’avocate du père des adolescents, qui était séparé du prévenu et n’avait pas vu ses filles. pendant plusieurs années lorsqu’ils ont disparu.

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