Sur la scène PureTech de Nexus2050, la PDG d’UFO2, Bouchra Kidah, a évoqué le lien entre l’IA et la durabilité, ou comment l’IA peut amener les entreprises sur la voie de la durabilité, mais surtout comment l’IA elle-même doit être plus durable.
Que peut apporter l’IA à une entreprise en termes de durabilité ?
« L’IA peut faire beaucoup de choses dans une entreprise, elle doit avant tout faciliter la vie des salariés. Par exemple, cela peut être utile lorsque nous ne pouvons pas définir de règles claires. Ce qui est vraiment important à nos yeux, c’est la valeur ajoutée qui peut être créée grâce à cela.
Parmi les entreprises que vous accompagnez et qui souhaitent mettre en œuvre l’IA, quel est généralement le premier obstacle ?
« Souvent, c’est parce qu’ils ne savent pas comment ni pourquoi l’utiliser. Mais le plus souvent, le problème est qu’ils pensent à la technologie avant au service que l’IA peut fournir. Il faut penser la démarche de manière globale en identifiant d’abord vos besoins.
Alors Green & IA : compatibles ou pas ?
« Cela dépend de l’usage que l’on veut en faire. Si l’IA peut favoriser des pratiques plus durables, il faut avant tout qu’elle soit elle-même plus durable. Il faut la penser comme cela dès le départ, dans sa conception, et penser les structures en fonction des usages et des besoins. Nous travaillons sur un modèle qui va calculer la durabilité en mesurant différents paramètres : la phase d’entraînement de l’IA, l’usage, travailler sur des jeux de données locaux, avoir des IA spécialisées, avec une architecture bien pensée. Le data scientist doit être impliqué autant que celui qui va concevoir l’architecture de l’IA. »
Selon vous, à quoi ressemblera l’IA en 2050 ?
“L’IA fait le buzz aujourd’hui, mais je crois que dans 20 ans, l’IA deviendra aussi courante que Windows ou Microsoft aujourd’hui, des outils sur lesquels on ne se pose plus de questions et que nous utilisons quotidiennement.”
