Royal Blood, rock, bon sang

Qui mieux que Royal Blood comble le fossé entre le power rock et le glam rock ? Leur quatrième et dernier album, Retour à l’eau ci-dessous (2023), est venu mettre d’accord tout ce monde rock’n’rollesque.

Depuis sa création (2013) et son ascension fulgurante, le duo basse/chant – batterie s’est imposé comme un incontournable de la scène rock mondiale. D’abord en première partie de mastodontes comme les Foo Fighters ou les Arctic Monkeys, puis, très vite, comme tête d’affiche à part entière. Avec ce son très particulier, le timbre de la voix de Mike Kerr et une formule assez simple qui a livré plusieurs tubes planétaires comme Comprendre-le (2013). « Le duo grosse-batterie est toujours étonnant mais combien efficace. J’ai vu Royal Blood pour la première fois au festival d’Oya, en Norvège, en 2014. J’ai tout de suite été conquis », se souvient Kem Lalot, programmateur du festival belfortain, qui les a rapidement signés pour les Eurocks suivants.

“On est sur un niveau sûr, très sûr”

Le groupe britannique était donc à l’affiche du festival de Franche-Comté en 2015 puis en 2017. Il n’a pas hésité un instant avant de les intégrer au line-up 2024. « Ce n’est pas gênant de programmer un artiste déjà venu il y a quelques années. Pour peu que cela apporte du nouveau… Et c’est clairement le cas. Leur dernier album n’est vraiment pas mauvais, alors que le précédent était moins puissant. Et avec eux, on est sur une étape sûre, très sûre. »

Cet été, les rockers remplissent de belles salles, dont l’Olympia deux fois de suite, et sont à l’affiche des grands festivals européens : Paelo, Pinkpop, Rock am ring et im park, Benicassim, Werchter ou encore le Hellfest. « C’est presque surprenant de les voir au Hellfest. Mais vu leur puissance sur scène, ils y ont clairement leur place », assure Kem Lalot.

« Tell Me When It’s Too Late », morceau issu du dernier album de Royal Blood « Back to the water Below »