Par
Engelbert Leprince
Publié le
18 novembre 2024 à 16h03
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“Il va falloir, collectivement, réussir à changer notre logiciel budgétaire.” En discussion au Sénat, le projet de loi de finances 2025 promet des débats animés sur le budget de la France. Face à toiune dette qui avoisine les 3 300 milliards d’euros et des prélèvements obligatoires dépassant « 48 % de la richesse nationale »le sénateur de l’Orne Olivier Bitz estime que la situation actuelle est intenable.
« Cette tendance n’est pas durable et il est impératif de réussir à réduire le niveau des dépenses publiques grâce à des réformes structurelles », ajoute-t-il.
Réduire le déficit à 5% du PIB
Sur l’objectif de réduire le déficit à 5% du PIB d’ici 2025le sénateur est clair : « Ce qui n’est pas réaliste du tout, c’est de continuer sur cette trajectoire d’augmentation de la dette et des impôts parce que nous n’arrivons pas à réduire nos dépenses ! ».
Il considère cette réduction comme une première étape, avant d’atteindre 4% en 2027.
« Augmenter la dette revient à faire porter l’effort à faire sur nos enfants et petits-enfants », prévient-il.
Priorité à la réduction des dépenses
Lors d’échanges avec le gouvernement de Michel Barnier, le sénateur souligne l’importance de ne pas fragiliser l’économie et l’emploi.
Nous devons clairement donner la priorité à la réduction des dépenses qui ont peu d’impact sur l’économie par rapport aux nouvelles taxes.
Il critique d’ailleurs vivement les propositions de certains députés : « LFI et ses alliés ont proposé à l’Assemblée nationale un nouveau choc fiscal de 35 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires par rapport aux propositions du Gouvernement. C’est complètement fou ! »
Défendre la ruralité et les communautés locales
Attentif aux fractures territoriales, le sénateur déclare vouloir défendre la ruralité. «Nous avons déjà obtenu un premier succès sur le sujet important de la présence postale», se réjouit-il.
Il veillera à ce que les réductions d’effectifs dans l’Éducation nationale n’affectent pas les écoles en zone rurale et que le plan « France Très Haut Débit » se poursuive sur l’ensemble du territoire.
En tant que rapporteur du budget consacré à l’immigration et à l’intégration, il explique également qu’il sera vigilant pour que les réductions de crédits ne compromettent pas la lutte contre l’immigration clandestine. Un sujet considéré comme une priorité chez de nombreux Français.
« Produire plus de richesse »
Pour l’avenir, le sénateur estime essentiel pour augmenter la richesse produite afin de préserver le modèle social français et de financer la transition écologique.
Les gains de productivité seuls ne suffiront plus et le niveau très élevé des cotisations obligatoires évite d’imposer davantage le contribuable.
Il appelle à « réexaminer la question du travail tout au long de la vie, en tenant compte des exigences de la justice ».
Selon lui, « cette production de nouvelles richesses est la seule façon de relever les défis à venir et qui aura besoin de ressources financières colossales à l’avenir.
Bref, le sénateur de l’Orne appelle à une responsabilité budgétaire partagée pour maîtriser les dépenses publiques, soutenir la ruralité et assurer un avenir durable aux générations futures.
« Nous sommes au début d’un nouveau cycle qui demandera lucidité et courage », conclut-il.
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