C’est peut-être un remède, un espoir pour les personnes atteintes de vitiligo. Cette infection se caractérise par l’apparition de taches blanches sur la peau. A La Réunion, une étude est lancée pour évaluer un traitement mis en œuvre chez des patients volontaires de l’île.
Un implant médical testé pour la première fois à La Réunion représente un espoir de guérison. Environ 1% de la population nationale est touchée par cette maladie à fort impact esthétique. Pour cette raison, aucun patient n’a voulu témoigner devant la caméra. Les volontaires participant à l’étude sont tirés au sort. Mais seuls 52 d’entre eux recevront l’implant pour évaluer son efficacité.
“C’est une étude qui est randomisée, c’est à dire qu’il y a deux bras et cette dame va donc avoir un traitement avec un implant, on lui injectera cet implant qui lui sera injecté en sous-cutané et elle aura cet implant toutes les trois semaines. Et de plus, elle aura des séances d’UV, de photothérapie, deux fois par semaine pendant 5 mois.», explique Virginie Lagougue, infirmière de recherche clinicienne (CHU Sud)
Cette molécule stimule les pigments du corps et devrait donc permettre de repigmenter les zones blanches de la peau. Le Professeur Bertolotti a pu constater des résultats concluants aux Etats-Unis grâce à ce traitement : «c’est un protocole qui est proposé aux personnes qui ont du vitiligo au visage et au corps et qui ont la peau relativement foncée. Il faut avoir un groupe de patients qui vont bénéficier du traitement et un groupe de patients qui ne bénéficieront pas du traitement, on va pouvoir comparer l’efficacité entre ces deux groupes et c’est comme ça que les choses sont ensuite validées. L’avantage est de proposer aux patients réunionnais, pour certains d’entre eux, la possibilité d’utiliser cette molécule et elle ne sera peut-être mise sur le marché que d’ici 3-4 ans.explique Antoine Bertolotti, professeur des universités et dermatologue.
Le traitement est actuellement en phase 3. Les phases 1 et 2 ont déjà prouvé son absence de danger pour les patients. Si les résultats sont bons, le CHU espère des avancées vers le remboursement de la molécule par la sécurité sociale.