“Il avait un génie pour la mélodie”, quand l’orchestre philharmonique de Besançon offrait un écrin magique à ses chansons

“Il avait un génie pour la mélodie”, quand l’orchestre philharmonique de Besançon offrait un écrin magique à ses chansons
“Il avait un génie pour la mélodie”, quand l’orchestre philharmonique de Besançon offrait un écrin magique à ses chansons

Le musicien Charles Dumont, compositeur du mythique « Non, je ne regrette rien » d’Edith Piaf, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Paris à l’âge de 95 ans. En 2018, il était venu chanter à Besançon (Doubs) pour deux nouveaux concerts en version philharmonique. Une rencontre que Pascal Vuillemin n’a pas oublié.

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Septembre 2018. Sur la scène du Grand Kursaal, la voix d’un grand chanteur résonne. Celui qui a composé pour Piaf, Barbara, Tino Rossi, Barbara Streisand, Dalida, interprétera ses chansons lors de deux concerts, accompagné d’un orchestre symphonique.

« Il ne l’avait jamais fait. Je sais qu’il était très fier de ces deux concerts. Il gardait une photo de l’orchestre philharmonique de Besançon dans son salon. témoigne Pascal Vuillemin, directeur de l’orchestre philharmonique, à qui on a appris le décès de Charles Dumont.

Karim Brusseleers immortalise ce moment dans un documentaire.

La rencontre de Charles Dumont s’est produite un peu par hasard. Il a donné un concert en 2015 à Villers le Lac (Doubs) avec son pianiste. En première partie, se produisent « les marchands de bonheur », dont un contrebassiste qui fait partie des 65 musiciens de l’orchestre philharmonique de Besançon. L’idée est née. Offrez-lui un récital avec cet orchestre.

« Nous sommes allés chez lui à Paris avec Anne Cuche, présidente de l’orchestre. Il a accepté, mais il n’avait pas de partitions de ses chansons dignes d’un orchestre philharmonique. » résume Pascal Vuillemin. Il fallait tout réécrire. Pendant un an, Pascal Vuillemin ira travailler chez Charles Dumont à Paris. “C’était une personnalité au grand cœur, super gentil, attentionné, toujours à l’écoute, plein d’humour, fin, subtil” se souvient le Bisontin qui fut bercé durant son enfance par les tubes de Charles Dumont.

Charles Dumont, a composé la musique de chansons emblématiques, telles que “Non, je ne regrette rien” d’Edith Piaf. « Il avait l’art d’écrire des chansons qui ont fait le tour du monde, c’est incroyable d’avoir laissé un tel héritage. Une chanson de deux minutes semble facile à composer. Il avait un génie pour la mélodie. » rend hommage à Pascal Vuillemin. Charles Dumont était lui aussi humble :

C’est difficile de se passer du public. Je dis, c’est le public, on leur doit tout. C’est lui qui fait notre réussite, qu’on puisse vivre facilement, qu’on ait du courage, c’est lui.

Charles Dumont, septembre 2018 à Besançon

On stage in Besançon, Charles Dumont performed “Non, je ne regrette rien“, “Les Amants”, “Mon Dieu”, “A song” un de ses tubes, mais aussi « le pianiste du bar ».

La carrière de ce trompettiste de formation prend un tournant majeur au tournant des années 1960 lorsqu’il convainc la star Edith Piaf d’interpréter une de ses compositions, après avoir essuyé plusieurs refus.“Non, je ne regrette rien” est depuis devenu un standard inoubliable de La Môme, connu dans le monde entier.

“Ma mère m’a donné naissance mais Edith Piaf m’a mis au monde”dit le chanteur et pianiste né à Cahors le 26 mars 1929. “Sans elle, je n’aurais jamais fait tout ce que j’ai fait, ni comme compositeur, ni comme chanteur”assurait-il lors d’un entretien à l’AFP en 2015.

Pour Charles Dumont, cette rencontre marquera le début d’une fructueuse collaboration avec Piaf, qui donnera naissance à plus d’une trentaine de pièces, dont “Mon Dieu” ou « Les jokers du bal ».

Tout au long de ses près de soixante ans de carrière, Charles Dumont collabore également avec Dalida et Tino Rossi et se convertit en « crooner » à la fin des années 1960, abandonnant ses chansons contestataires.

Il sort ensuite une série d’albums, où l’amour se taille la part du lion. Sa dernière apparition sur scène remonte à 2019 au théâtre de la Tour Eiffel.

 
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