Malgré un cruel manque d’efficacité, la Roja impressionne toujours autant. Opposés à l’Italie dans le choc de ces phases de poules, les Espagnols ont pris leur revanche du dernier Euro pour s’imposer (1-0) et s’assurer la première place du groupe B avant d’affronter l’Albanie lundi.
Leur prestation sensationnelle face à une Croatie décevante le week-end dernier a fait de la Roja l’équipe la plus impressionnante de la première journée de l’Euro. Et les hommes de Luis de la Fuente ont répondu aux attentes, notamment grâce à leurs ailiers Nico Williams et Lamine Yamal, 37 ans à eux deux.
Dès la deuxième minute de jeu, le Parisien Gianluigi Donnarumma a été contraint de délivrer une superbe claquette sur une tête de Pedri, servi par Williams. Ce dernier manquait le cadre quelques minutes plus tard, toujours de la tête, à la réception d’un centre tendu de Morata. Très visible dans les dix premières minutes de jeu avec ses déviations et ses dribbles, l’ailier de Bilbao a d’abord fait tomber Bastoni avant de dégager magnifiquement Di Lorenzo, en grande difficulté sur son côté droit.
Fabian Ruiz sur la dynamique de la Croatie
Le jeu espagnol penche vers la gauche en début de match, mais lorsque le ballon arrive dans les pieds de Lamine Yamal de l’autre côté, le prodige barcelonais le transforme en or. Quelques instants après une roulette pour se lever, le plus jeune joueur à avoir joué un Euro reçoit un ballon à 25 mètres, se tourne dans le sens du jeu, provoque, et sert Morata qui n’arrive pas à mettre ce bon ballon à fruit, se heurtant à Donnarumma.
On retrouve le gardien italien à la 25e minute, lorsque Fabian Ruiz décoche une énorme frappe à 30 mètres du but, obligeant son coéquipier du PSG à réaliser un nouvel arrêt très classe. La Roja domine, la Roja reprend la possession qu’elle avait perdue contre la Croatie, mais la Roja ne marque pas.
Une nouvelle frappe de Ruiz, décidément en grande forme dans cet Euro, à la 41e, offrira un nouveau frisson aux supporters, avant que la Squadra Azzura ne réalise son premier but cinq minutes plus tard par l’intermédiaire de Chiesa. Après la pause, l’Espagne continuait de rouler sur les Italiens qui les avaient éliminés en demi-finale du dernier Euro.
A la 52e minute, Pedri a failli être surpris par un centre de Cucurella mais les Espagnols ont insisté sur le côté gauche, conscients que la solution viendrait de Nico Williams. Et le Basque le prouvera dès la 55e minute, faisant une nouvelle fois le malheur de Di Lorenzo. Son centre devant le but est dévié de la tête par Morata et surprend le malheureux Calafiori, qui marque du genou dans son but vide.
De l’autre côté du terrain, les Italiens n’ont pas réussi à s’approcher du but d’Unai Simon et les Espagnols ont continué sur leur rythme. Morata joue contre Fabian Ruiz en tirant un boulet de canon à la 58e minute, forçant Donnarumma à une autre claquette, avant que Yamal ne soit à deux centimètres de marquer une merveille de buts, comme on en a vu depuis le début de cet Euro : entrée de surface légèrement à droite côté, frappe du gauche.
L’Italie se réveille trop tard
Dix minutes plus tard, c’était au tour de Nico Williams de sa superbe frappe qui heurtait la barre transversale. Malgré sa domination totale (19 tirs à 4), la Roja ne mène que d’un but et risque de s’en mordre les doigts au coup de sifflet final. Sur corner à la 86e, Unai Simon rassure toute sa défense après un ballon dangereux pour garder le score. Dans les dernières secondes, Donnarumma frustre une nouvelle fois l’attaque espagnole avec un superbe arrêt devant Perez.
Même si elle s’impose avec la plus petite des marges, la Roja finira en tête de son groupe et peut déjà se projeter pour la suite de son Euro. En huitièmes de finale, ils affronteront l’une des quatre équipes qui seront classées aux meilleures troisièmes places entre les groupes A, D, E ou F.
