Un fonds de 1,1 milliard de dollars annoncé lors d’un forum à Paris – Euractiv FR – .

Un fonds de 1,1 milliard de dollars annoncé lors d’un forum à Paris – Euractiv FR – .
Un fonds de 1,1 milliard de dollars annoncé lors d’un forum à Paris – Euractiv FR – .

Le déblocage de plus d’un milliard de dollars a été annoncé pour accélérer la production de vaccins en Afrique, lors du Forum mondial pour l’innovation et la souveraineté vaccinale qui se tient jeudi 20 juin à Paris.

D’ici 2030, l’Afrique représentera plus d’un tiers de la demande mondiale de vaccins, et sa population devrait doubler au cours des 25 prochaines années.

L’Afrique ne produit actuellement que 1 % des vaccins qu’elle administre. LLe Forum a donc souhaité lancement d’un nouveau mécanisme pour « accélérer le financement de la production de vaccins sur le continent africain.

Son nom ? L’Accélérateur de production de vaccins en Afrique (Accélérateur africain de fabrication de vaccinsAVMA en anglais), qui vise à créer un marché africain des vaccins. La France, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis, le Canada, le Japon et la Commission européenne comptent parmi les principaux contributeurs.

L’Élysée précise que la Commission européenne et les pays européens contribuent «trois quarts.” Emmanuel Macron a annoncé que la France allait réaffecter 100 millions de dollars (93 millions d’euros) à l’AVMA.

« La santé est un enjeu de souveraineté, au cœur du partenariat […] entre l’Afrique et l’Europe. La santé mondiale est devenue un enjeu géopolitique et la coopération dans le domaine de la santé est un signe de confiance mutuelle. » a déclaré le chef de l’Etat lors de son discours d’ouverture.

Plusieurs acteurs mondiaux de la santé sont réunis pour l’occasion, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Alliance du vaccin (Gavi), mais aussi des dirigeants africains, comme le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye ou le président rwandais Paul Kagame.

Le chancelier allemand Olaf Scholz doit s’exprimer par visioconférence, tandis que la commissaire européenne chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, est en déplacement à Paris.

Des laboratoires pharmaceutiques comme Sanofi, Aspen et BioVax sont également présents.

« Déçue » par le G7, la France doit contribuer davantage

Ndidi Nwuenli, directrice de l’ONG One, qui lutte pour améliorer la santé en Afrique, est également présente au Forum pour appeler les pays européens à faire davantage pour l’accès à la vaccination en Afrique, après avoir été «déçu” par les engagements des dirigeants du G7, dont la dernière édition s’est tenue en Italie du 13 au 15 juin.

En 2022, la part publique de l’aide au développement des pays du G7 vers l’Afrique était de 25,8 %. Ce chiffre était de 37 % en 2020 et de 47 % en 2006.

« Nous les avons entendus répéter à maintes reprises leur engagement en faveur de l’Afrique, mais leurs dons n’ont jamais été aussi faibles depuis 50 ans »a-t-elle déclaré à EURACTIV.

Le directeur de One estime également queLa France, quatrième pays contributeur à l’Alliance Gavi après la Grande-Bretagne, les États-Unis et la Norvège, doit aller plus loin dans son financement.

“Nous souhaitons que la France augmente son engagement d’au moins 20%, pour être un modèle pour les autres pays d’Europe et du monde”elle soutient.

Depuis la création de l’Alliance Gavi en 2004, la France a engagé 1 720 millions d’euros, un investissement »essentiel”en raison de “relation longue» qui unit la France et l’Afrique, estime Ndidi Nwuenli.

De son côté, l’UE souhaite accompagner l’Afrique dans la création d’une agence africaine du médicament sur le modèle de l’Agence européenne du médicament (EMA).

Choléra, paludisme et sida

Le choléra est en augmentation partout dans le monde. Selon l’OMS, les cas ont doublé entre 2021 et 2022 pour atteindre 473 000 personnes cette année-là, et plus de 700 000 en 2023.

Emmanuel Macron a appelé lors de la tribune à « renvoyer le choléra au passé »alors que la moitié de l’Afrique est frappée par une épidémie.

Le nombre de cas signalés sur le continent rien que pour le mois de janvier 2023 a déjà atteint plus de 30 % du nombre total de cas enregistrés pour l’ensemble de 2022, selon l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Au choléra s’ajoutent le virus du sida, qui a tué 630 000 personnes en 2022, ainsi que le paludisme.

En 2020, sur 241 millions de cas de paludisme, 627 000 personnes sont mortes. Cela représente 14 millions de cas et 47 000 décès de plus qu’en 2019, selon le rapport de l’OMS publié en 2021. La maladie touche 80 % des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans.

Pour Ndidi Nwuenli, il y a urgence : «Ce dont l’Afrique a besoin, c’est d’un transfert de technologie, de personnel de santé qualifié, d’incitations à la recherche et au développement et d’un mécanisme de réglementation des vaccins.

[Edité par Laurent Geslin]

 
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