Comment la communauté urbaine de Sophia Antipolis cherche à économiser l’eau

Comment la communauté urbaine de Sophia Antipolis cherche à économiser l’eau
Comment la communauté urbaine de Sophia Antipolis cherche à économiser l’eau

Actions dans les écoles, documents incitant à économiser l’eau rédigés en anglais et en français, pédagogie destinée aux gros consommateurs… la communauté urbaine de Sophia Antipolis (Casa) a tiré les leçons de l’année dernière.

« Nous avons eu deux épisodes de sécheresse. Le premier avec un déficit pluviométrique de 60%. Il n’est quasiment pas tombé d’eau de pluie entre décembre 2022 et mars 2023. Et un déficit de neige, avec -40% d’enneigement. Alors que c’est de l’eau qui arrive plus tard et qui est très bénéfique pour recharger les nappes phréatiques.demande Olivier Bérard, directeur du service eau potable et assainissement de la Casa.

La communauté urbaine a donc accéléré la réutilisation des eaux usées traitées pour les détourner en eau potable.

Deux indicateurs de performance

Le message semble commencer à passer puisque toutes les communes gérées en délégation de service public ont moins consommé en 2023.

Les grands champions sont les Biotois qui sont passés de 357 litres d’eau par jour et par habitant en 2022, à 282 litres l’année suivante (-21,01%).

Ils sont suivis par les habitants de Colle-sur-Loup, dont la consommation journalière s’est élevée à 382 litres en 2022, pour passer à 307 litres en 2023 (-19,63%).

Joseph Cesaro, vice-président de Casa pour l’eau et l’assainissement. Photo Sébastien Botella.

Outre la sensibilisation, il faut également identifier et réparer les fuites d’eau, voire initier des travaux de renouvellement du réseau, si possible en amont des fuites.

Deux indicateurs permettent de voir si le réseau est performant : le rendement – ​​régi par la loi Grenelle de l’environnement – ​​et l’indice de perte linéaire (ILP), qui mesure le nombre de m3 d’eau que nous perdons, par jour et par kilomètre. “Le rendement, c’est des calculs compliqués entre l’eau qui rentre, l’eau qui sort, l’eau qui est vendue… l’ILP est un chiffre intéressant qui donne une bonne idée du nombre de fuites et de l’eau qui sort. aller dans la nature »explains Olivier Berard.

Alors qui sont les mauvais élèves ?

Et les sanctions ?

Au sommet se trouve le réseau Châteauneuf-de-Grasse, géré par Suez depuis le 1est janvier 2022, soit 28,01 m3 de perte d’eau par jour et par kilomètre. Il se situe cependant dans la partie haute des travaux (213 907 euros réalisés depuis le début de la concession). Espérons qu’ils porteront leurs fruits. Viennent ensuite les communes de La Colle-sur-Loup (16,80 m3 perdu par jour et par kilomètre), de Biot (16,27 m3) et Villeneuve-Loubet (16,16 m3). Tous sont gérés par Veolia, à l’exception de Villeneuve-Loubet qui a également un contrat avec Suez.

En tête du classement, on retrouve Le Bar-sur-Loup, dont la DSP est détenue par Hydropolis depuis janvier 2019. La commune perd 5,2 m3 d’eau par jour et par kilomètre. Avec Opio (géré par Suez depuis septembre 2021), qui affiche une perte de 6,33 m3 par jour et par kilomètre, il est le seul à ne pas afficher d’ILP à deux chiffres.

Difficile cependant de savoir si ces résultats sont bons ou mauvais sans comparaison nationale ou départementale. L’élue de Gauche Solidaire, opposition écologique et démocratique, Michèle Muratore, n’a voulu réagir que sur le cas d’Antibes, alors que l’eau est une compétence intercommunale.

Elle a déploré des pertes de réseau »encore trop important » et a souligné que «il n’y a pas de table de pénalités en cas de non-atteinte des objectifs.L’objectif de réduction des fuites a été atteint dans le nouveau contrat. Des sanctions ne sont donc pas infligées cette année pour des raisons évidentes », répond le président de la Casa, Jean Leonetti. Une épée dans l’eau.

 
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