«On ne peut pas se laisser mourir à petit feu», ciblés les services de l’Etat

«On ne peut pas se laisser mourir à petit feu», ciblés les services de l’Etat
«On ne peut pas se laisser mourir à petit feu», ciblés les services de l’Etat

jeIls sont de retour. Moins d’un an après une mobilisation historique, à l’appel de la Fédération départementale des syndicats d’agriculteurs (FDSEA) et des Jeunes agriculteurs, les agriculteurs sont descendus dans les rues de Mont-de-Marsan ce lundi 18 novembre, comme dans de nombreuses villes de . . Aux portes de la préfecture, les pancartes des différentes communes, démontées la veille, exposent un sentiment de colère envers l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.

Quelques heures plus tôt, une trentaine d’agriculteurs, répartis dans 13 tracteurs, s’élançaient du rond-point de la Ménasse, vers 18 heures, faisant deux arrêts, le premier à la Direction départementale de l’emploi, du travail, de la solidarité et de la protection des populations (DDETSPP) et le second. à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM). Avant d’arriver à la préfecture un peu plus tard dans la soirée.


Les portes de la DDETSPP ont été bloquées par des bottes de paille dans la soirée du lundi 18 novembre.

Matthieu Sartre

Sur le tracteur de Mickaël, producteur de canards de 31 ans, le slogan « Notre fin sera ta faim » reflète l’état d’esprit général. « Avec cet accord de libre-échange, nous ne serons plus du tout compétitifs. Cela ouvre la porte à une viande de mauvaise qualité et à des poulets nourris aux antibiotiques. » Pendant ce temps, ses collègues déversent des bottes de paille devant la DDETSPP. « Nous ne pouvons pas nous laisser mourir à petit feu. Nous attendons des réponses de l’État», insiste cet agriculteur installé à Larrivière-Saint-Savin depuis 2017.

« Concurrence déloyale »

Avant la rencontre avec la préfète Françoise Tahéri, Pierre-Hadrien Cieutat, secrétaire général de la FDSEA, est revenu sur les raisons de cette mobilisation. «Le traité avec le Mercosur est hors de question. Nous marchons totalement sur la tête. Nous espérons que les 27 pays agricoles accepteront de faire grève en même temps. »


Une trentaine d’agriculteurs répartis sur 13 tracteurs ont participé à cette manifestation.

Matthieu Sartre

Les agriculteurs dénoncent une « concurrence déloyale » entre leurs produits « aux normes environnementales et de bien-être à respecter » et ceux du Brésil, d’Argentine, d’Uruguay et du Paraguay, qui autorisent les antibiotiques et les hormones de croissance. “Nous ne voulons pas être une variable d’ajustement”, a insisté le syndicaliste.

Retour de la grippe aviaire

A cette revendication majeure s’ajoutent des dossiers départementaux toujours en suspens depuis la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin. Le retour de la grippe aviaire dans deux exploitations agricoles de Saint-Étienne-d’Orthe inquiète beaucoup le monde agricole. « Nous sommes stressés. Les caisses sont vides pour les indemnisations. »

Dimanche soir, la mobilisation du monde agricole a commencé un peu plus tôt que les autres dans les Landes. Les agriculteurs ont sillonné les routes du département pour recouvrir les panneaux municipaux de film noir. Autocollants avec les mots « Êtes-vous perdu ? Nous aussi… » étions coincés. Ce mardi 19 novembre au matin, c’est au tour de la Coordination rurale de se rendre en préfecture pour poursuivre cette mobilisation.

 
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