Publié le 19 juin 2024 à 18h49 / Modifié le 19 juin 2024 à 18h51
Le sujet est ultra-sensible et l’affaire tombe à un moment particulièrement délicat. Un prévenu, de nationalité suisse et de confession juive, peut-il présenter un risque accru de fuite en raison de la loi du retour qui donne le droit d’immigrer en Israël ? Cet argument a été invoqué par le procureur genevois Frédéric Scheidegger à l’appui d’une demande de détention provisoire, a-t-on appris La météo. Inutile de préciser que le sang de la défense, représentée par Me Nicola Meier, n’a été qu’un tour. Elle a demandé la récusation du procureur en raison du ton stigmatisant donné par cette motivation. En vain.
Dans un arrêt du 10 juin, la Chambre pénale d’appel a rejeté cette contestation, écarté tout antisémitisme latent et souligné que le critère de la religion peut effectivement, dans certaines circonstances, être pris en compte dans l’appréciation de la situation. . Un raisonnement qui empruntera évidemment le chemin du Tribunal fédéral. « Si l’on suivait la Cour et considérait que la religion est un critère pertinent, alors la police devra désormais interroger les personnes arrêtées en ces termes : êtes-vous juif ? Et si la personne refuse de répondre, il faudra rappeler qu’elle refuse de collaborer. On voit bien que tout cela est profondément choquant ! réagit Me Meier.
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