conséquence de l’érosion, à Capbreton, la station d’épuration doit déménager

conséquence de l’érosion, à Capbreton, la station d’épuration doit déménager
conséquence de l’érosion, à Capbreton, la station d’épuration doit déménager

« Je ne suis pas venu ici depuis un moment, je suis impressionné. Je me souviens qu’avant, pour arriver en haut de la dune, depuis la station d’épuration, on marchait un peu. Alors que là… On a perdu 8 mètres en trois ans et demi. C’est impressionnant», peine à réaliser Bruno Ducos, directeur adjoint de la section eau et assainissement du Sydec (Syndicat départemental de l’équipement municipal), du haut de la dune du secteur de la Pointe.

« Je ne suis pas venu ici depuis un moment, je suis impressionné. Je me souviens qu’avant, pour arriver en haut de la dune, depuis la station d’épuration, on marchait un peu. Alors que là… On a perdu 8 mètres en trois ans et demi. C’est impressionnant», peine à réaliser Bruno Ducos, directeur adjoint de la section eau et assainissement du Sydec (Syndicat départemental de l’équipement municipal), du haut de la dune du secteur de la Pointe.

En contrebas, le front de dunes apparaît comme une falaise après les assauts des tempêtes et de l’océan de l’hiver 2023-2024. La clôture a été enlevée, quelques cicatrices subsistent. Dans cette zone de Capbreton, où l’érosion est quasiment laissée au “naturel”, sans rechargement artificiel ni travaux mécaniques, la dune a reculé de 3 à 7 mètres “rien que cet hiver”, selon les données transmises à l’Observatoire d’Aquitaine. côte.

Délocalisation d’ici 2035

Même si l’été permet traditionnellement un certain apport de sable, l’érosion est inévitable. Et “le déménagement” de la station d’épuration est “inévitable”, estime Bruno Ducos.

Fin 2019, le Sydec a lancé une étude de faisabilité sur l’avenir de ces équipements, avec notamment pour objectif « d’évaluer l’impact de la dynamique de recul du trait de côte sur la pérennité de la station d’épuration ».

« En 2040, la station risque d’être en danger certain »

Pour appuyer les études scientifiques, le Sydec a posé « quelques repères » dans le sable. « Les études et ce que l’on voit visuellement montrent qu’en 2040, la station risque d’être en danger certain. Pour deux raisons : la première concerne les ouvrages, la dune viendra très près du site, et l’autre point, qui n’est pas forcément visible, est lié aux cônes d’infiltration, avec un risque de résurgence des eaux infiltrées. , explique Bruno Ducos.

Environ 30 millions d’euros

Dans la foulée, des études ont été “immédiatement lancées pour délocaliser” la station d’épuration, poursuit le représentant du Sydec. « L’objectif n’est pas d’être prêt pour 2039, car ce sont des projections avec une marge d’erreur. L’échéance que nous nous sommes fixée est la relocalisation d’ici 2035. » Soit presque… demain pour « un projet de cette ampleur », assez complexe également d’un point de vue administratif. Le projet est estimé à environ 30 millions d’euros.

Infographie « Sud Ouest »

Où sera installée la future station d’épuration ? Les réflexions ont commencé. « On devrait avoir une idée assez précise du lieu avant 2027 », répond Jean-Luc Aschard, adjoint au maire de Capbreton, chargé de l’urbanisme et du littoral. Ensuite, il faut trois à quatre ans de construction. L’idée étant d’abord « une station identique » pour des raisons financières, mais avec pour critères qu’elle soit « évolutive » selon la démographie et… durable.

La station d’épuration actuelle, qui devait être démolie, n’était pas si ancienne. Elle a été construite en 1977. Quelques années plus tard ont commencé les premiers transferts de sable entre les plages. Même s’il a ensuite bénéficié de travaux d’extension et d’amélioration en 1995 et 2006, ses années sont désormais comptées.


La station d’épuration actuelle, qui doit être démolie, a été construite en 1977.

Isabelle Louvier/SO

 
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