Plusieurs ministres actuels et anciens de la Macronie apparaissent en grande difficulté à l’issue du premier tour de ces élections législatives anticipées. Certains ont même déjà annoncé leur retrait.
C’est une débâcle pour Sabrina Agresti-Roubache. Ce dimanche 30 juin au soir, la secrétaire d’Etat à la Ville et députée sortante a annoncé son retrait, après être arrivée troisième dans la 1ère circonscription de Marseille. Ce soir le choix était clair, 45% pour le Rassemblement National, 27% pour le Nouveau Front Populaire, évidemment je me retire et dans ces conditions, je le dis très clairement, dans ma circonscription, “pas une seule voix pour le Rassemblement National”. » “, a-t-elle déclaré aux journalistes réunis à son QG de campagne. En 2022, cette proche du couple présidentiel était déjà en difficulté puisqu’elle avait remporté son siège à l’Assemblée avec 480 voix d’avance sur le RN.
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Nouveau revers pour le gouvernement de Gabriel Attal ? Stanislas Guerini. Avec 34,42 % des voix, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique arrive en deuxième position dans la 3e circonscription de Paris – celle où il est élu depuis 2017. Le macroniste de la première heure devance largement la candidate écologiste Léa Balage El Mariky (45,60 %) qu’il affrontera au second tour. En 2022, Stanislas Guerini avait été élu député avec à peine 1 000 voix d’avance.
Fadila Khattabi, ministre déléguée aux Personnes âgées et handicapées, est en position défavorable dans la troisième circonscription de Côte d’Or (Dijon et banlieue sud). Le candidat Ensemble, qui avait déjà été réélu en 2022 avec seulement 66 voix d’avance (sur un total d’environ 34.000) devant le Nupes, n’arrive qu’en troisième position, avec 24%, contre 30% pour le NFP Pierre Pribetich, et 35% pour le RN défendu par l’ancien préfet Thierry Coudert.
Trois autres ministres sont en position défavorable avec un risque RN et pourraient se retirer : la ministre déléguée à l’Outre-mer Marie Guévenoux, la ministre déléguée aux collectivités locales et à la ruralité Dominique Faure et la secrétaire d’État chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire Patricia Mirallès.
Anciens ministres
Coup dur pour l’ancien Premier ministre. Dans la 6e circonscription du Calvados, Élisabeth Borne arrive en deuxième position avec 28,93 % des voix… loin derrière le candidat du Rassemblement national (RN) Nicolas Calbrix (36,26 %). Le candidat du Nouveau Front populaire Noé Gauchard recueille 23,16 % des voix et peut donc se maintenir au second tour. Si les consignes de Jean-Luc Mélenchon sont respectées, le candidat LFI pourrait choisir de se retirer.
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Il avait annoncé qu’il se reconvertirait dans la chirurgie esthétique après avoir quitté le gouvernement. Olivier Véran a finalement décidé de se représenter dans sa circonscription, la 1ère de l’Isère, où il avait été élu une première fois en 2012. Après l’annonce des résultats ce dimanche soir, l’ancien ministre de la Santé et porte parole du gouvernement est finalement largement devancé au premier tour (33,62%)… par le jeune insoumis Hugo Prévost (40,19%). Les deux adversaires seront en position triangulaire au second tour avec le candidat LR-RN, qui a récolté 18,34% des voix.
Pas de contestation ? Dans la 7e circonscription de Paris, Clément Beaune a été battu dès le premier tour par le premier adjoint (PS) d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire. L’ancien ministre des Transports du gouvernement d’Élisabeth Borne n’a obtenu que 32,78 % des suffrages exprimés, contre 50,87 % pour son concurrent investi par le Nouveau Front populaire. Une terrible déroute pour celui qui est redevenu député de la majorité présidentielle après avoir quitté le gouvernement…
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