“J’attendais ce premier match mais ça valait le coup”, confie Romain Buros après ses débuts face aux All Blacks.

“J’attendais ce premier match mais ça valait le coup”, confie Romain Buros après ses débuts face aux All Blacks.
“J’attendais ce premier match mais ça valait le coup”, confie Romain Buros après ses débuts face aux All Blacks.

Longtemps convoqué mais jamais retenu, l’arrière de l’UBB a fait ses débuts internationaux samedi, lors du succès contre la Nouvelle-Zélande (30-29).

Verser votre première sélection en équipe de tu signe une victoire contre les All Blacks . Comment avez-vous vécu ces moments uniques ?
Romain Buros : C’était intense ! Honnêtement, je pense que j’ai perdu beaucoup d’impulsion pendant l’échauffement, c’est probablement pour ça que j’ai eu des crampes vers la 60e minute. J’ai essayé de me rassurer et j’avais envie de faire plein de choses, des courses, des réceptions, mais au final ça ne sert à rien car ces choses-là doivent se faire pendant le match. A l’échauffement, j’ai fait exactement ce que Thibault Giroud (préparateur physique UBB) me dit de ne pas le faire (Sourire). Après, j’ai essayé de m’amuser le plus possible car ça reste un sport. Dans l’ensemble, j’ai eu une plutôt bonne expérience avec ce moment.

Et vous avez réussi à marquer un essai pour vos débuts internationaux…
Je suis évidemment heureux et très fier d’avoir enfin pu porter ce maillot, heureux d’avoir gagné aussi. Cette petite tentative contribua d’ailleurs à faire retentir la révolte, on pouvait difficilement rêver mieux. J’ai attendu un moment cette sélection, mais elle en valait vraiment la peine au vu du scénario.

En Top 14, frapper fort se fait par séquences de 2-3 minutes. Là, ça a duré 80 minutes

Romain Buros

Étonnamment, les All Blacks ne vous ont pas vraiment testé sur les ballons hauts…
Oui, mais nous avions beaucoup travaillé là-dessus, par rapport aux nouvelles règles qui favorisent ces jeux au pied. Ils avaient beaucoup frappé lors de leurs deux derniers matches (contre l’Angleterre et l’Irlande). Nous avons donc été un peu surpris. Mais ils ont presque toujours mené, ce qui explique peut-être pourquoi ils ont autant gardé le ballon.

Le contre-essai de Louis Bielle-Biarrey vous a totalement relancé…
Je pense que ça leur a fait mal parce qu’ils gardent le ballon pendant un moment, mais ensuite ils le perdent et prennent un contre parce qu’ils dépensent aussi beaucoup d’énergie en attaque. Et puis Louis, on le connaît, ses qualités de vitesse, c’est difficile de lui résister. Donc, cela nous a plutôt bien servi.

Est-ce d’abord un rêve ?
Oui, il est difficile de rêver à une première meilleure. Je l’ai attendu longtemps, je pense que ça valait le coup. J’ai vécu une semaine assez particulière avant le match. Lundi, j’ai vu que c’était probable, ça s’est confirmé mercredi… Mais ce furent trois jours intenses en termes de stress. Après j’ai essayé de me détendre, d’aller me faire plaisir. Cela a plutôt bien fonctionné. Dans ces conditions, je suis content d’avoir réussi à peu près à jouer mon jeu, même si tout n’était pas parfait.

Romain Buros a inscrit son premier essai international.
François Bouchon-Paul Delort / Le Figaro

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris au niveau international ?
Je n’ai pas été surpris car honnêtement, je m’y attendais. Mais c’est vrai que dans les zones d’affrontement, ça frappe quand même très très fort, et surtout ça frappe très longtemps. En Top 14, frapper fort se fait par séquences de 2-3 minutes. Mais généralement, ça ne dure pas 80 minutes… (Sourire) Là, ça a duré 80 minutes !

Y a-t-il eu une forme de frustration lorsque vous avez été appelé en Bleu mais non sélectionné pour les matches ?
Frustration, évidemment un peu parce que nous sommes compétitifs et que nous voulons jouer. Maintenant, je pense que ça m’a aussi donné une grande force de caractère et ça m’a permis de beaucoup travailler aussi. Et aujourd’hui, je suis heureux que cela porte ses fruits.

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