Au moins 25 personnes sont mortes entre l’archipel des Comores et l’île française de Mayotte. après le naufrage volontaire de leur bateau provoqué par des trafiquants au large des îles Comores, entre Anjouan et Mayotte, dans la nuit de vendredi à samedi »» a annoncé dans un communiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans l’Est et la Corne de l’Afrique, lundi 4 novembre.
Le bateau transportait une trentaine de personnes, dont sept femmes, deux enfants, âgés de six et deux ans, ainsi que deux nourrissons, selon les récits des cinq survivants. Ces derniers ont été secourus par des pêcheurs samedi matin.
Deux autres naufrages meurtriers de kwassa-kwassa, nom des pirogues comoriennes, ont eu lieu ces trois derniers mois dans la même zone, où les Comores et Mayotte ne sont distantes que de 70 kilomètres.
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Entre 7 000 et 10 000 décès entre 1995 et 2012
En septembre, un bateau transportant douze personnes à son bord n’avait jamais atteint Mayotte après avoir appareillé d’Anjouan. Un mois plus tôt, en août, huit personnes étaient décédées dans des circonstances similaires. Le bras de mer séparant l’archipel des Comores de Mayotte, devenu département français en 2011, est une route migratoire particulièrement meurtrière.
Un an après le rattachement de Mayotte aux départements français, un rapport sénatorial estimait que sur la période 1995 à 2012 entre 7 000 et 10 000 personnes étaient mortes lors d’une tentative de traversée.
Près de la moitié de la population de Mayotte était étrangère, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique français, en 2017. Parmi ces 123 000 personnes, 95 % étaient des Comoriens.
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