Les inquiétudes d’un collectif sur l’avenir de ce site exceptionnel en Loire-Atlantique

Les inquiétudes d’un collectif sur l’avenir de ce site exceptionnel en Loire-Atlantique
Les inquiétudes d’un collectif sur l’avenir de ce site exceptionnel en Loire-Atlantique

Par

Patricia Bigot

Publié le

18 juin 2024 à 16h46

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Il a pris le temps de consulter. Le collectif de protection de Pen Bron s’exprime pour la première fois sur le projet porté par Vinci Immobilier et présenté en séance publique le 14 mai 2024 à La Turballe (Loire-Atantique).

Un permis de construire à obtenir

Comme il l’avait déjà exprimé, trop d’incertitudes pèsent sur l’impact environnemental de ce site exceptionnel de la presqu’île guérandaiseune fois placé entre les mains du promoteur.

Pen Bron, à La Turballe, un site exceptionnel que le collectif souhaite protéger ©Cathy Ryo

Cette vente est encore conditionnée à l’obtention d’un permis de construire définitif et dégagé de tout recours. Permis qui dépend également d’un changement du PLU (Plan Local d’Urbanisme). La vente au conservatoire du littoral n’est pas acquise car elle est liée à ce permis de construire à obtenir.

Danielle Estay, membre du collectif

Le compromis de vente avec Vinci Immobilier a été signé le 22 avril, avec cette clause suspensive.

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Celui avec le Conservatoire du Littoral a été conclu le 7 mai, cette fois sans clause suspensive avec une date définitive d’achat en mai 2025 au plus tard, comme l’a présenté Gérard Estival, le président des Œuvres de Pen Bron le 14 mai.

Trop de questions sans réponse

Revenant brièvement sur leur entretien avec Vinci Immobilier le 25 avril, les militants affirment qu’ils n’ont pu qu’expliquer leurs attentes et qu’ils ne savaient rien du projet ce jour-là.

Vinci Immobilier a présenté au public les esquisses d’un futur hôtel d’une centaine de chambres et d’une résidence locative de 93 appartements dans le bâtiment principal, lieu de villégiature pour les soignants et les assistés, entre autres.

Leurs questions ? La surpopulation du site, les risques de montée des eaux, le flux des voitures, les impacts environnementaux de la démolition des bâtiments, le coût des aménagements (assainissement collectif), les travaux du sentier du littoral, l’accès aux usages pour les professionnels… Les questions ne manquent pas, mais les réponses tardent encore à venir.le collectif s’impatiente.

Nous avons cette mission, défendre le site et l’intérêt public.

Christian Tholin, du collectif

Qu’en est-il de la montée des eaux ?

Sur la montée des eaux par exemple, Vinci Immobilier a expliqué lors de l’assemblée publique avoir commandé une étude sur les perspectives du littoral et la montée des eaux, arguant qu’avec un réchauffement climatique à +4° d’ici 50 ans, il n’y avait pas de risque pour les bâtiments. en termes de montée des eaux.

La presqu’île de Pen Bron, un rempart contre la montée des eaux pour les marais salants et les communes voisines ©Patricia BIGOT

Sauf que le collectif a demandé cette étude et ne l’a toujours pas obtenue. Et de s’interroger à la fois sur le Papi 2 (Programme d’Action de Prévention des Inondations), et sur l’indemnisation des propriétaires en cas de montée des eaux.

Assainissement : qui paie et combien ?

Autre sujet, la construction de 4 km de tranchée jusqu’au camping des Chardons bleus et de la station de secours, pour l’assainissement collectif sera à la charge de Cap Atlantique qui en a la compétence mais avec une répartition conclue avec Vinci Immobilier.

Quelle sera la clé de répartition ? Il en va de même pour le sentier du littoral. Le maire de La Turballe a dit que la Ville s’en occuperait… »

Catherine Bailhache

Ce qui nous dérange, ce n’est pas l’immobilier Vinci en tant que tel. En effet, les coûts sont pour les contribuables et le profit est pour eux sur un site exceptionnel.

Christian Tholin

La revente par Vinci immobilier, une fois les travaux terminés, inquiète également.

« Une fois vendu à des hôteliers privés et autres, il n’y aura plus de contrôle sur le site qui se trouve au bout d’un espace naturel à protéger. Et qui contrôlera les réserves qu’avaient faites les Travaux sur la vocation du site à préserver ? », glisse Danielle Estay.

Le collectif de protection de Pen Bron milite pour une gouvernance publique et partagée en lien avec les collectivités et les usagers du site.

Prochaine assemblée générale, mardi 25 juin à 18h30, Salle des Perrières à Clis, à Guérande. Ouvert à tous.

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