– Jean Liermier signe la pétillante dramaturgie d’un 16e saison
L’infatigable zébulon n’a pas lésiné sur son énergie samedi pour présenter trois fois dans la même journée un programme plein de moyens pour 2024-2025.
Publié aujourd’hui à 18h26
L’indéboulonnable Jean Liermier a assuré samedi midi, après-midi et soir sa rituelle présentation saisonnière, sur la grande scène du Théâtre de Carouge.
CORINNE JAQUIÉRY/THÉÂTRE DE CAROUGE
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Quelle perspective depuis les fauteuils ! La grande scène Théâtre de Carouge qui ouvre en bas sur l’atelier de construction. Au-delà, les fenêtres donnent sur les arbres d’un bosquet. Au milieu de la scène, juste derrière le maître de cérémonie, un vélo habillé en épingle en hommage au totem de l’institution rénovée. Et si l’art dramaturgique n’était autre que l’agencement d’un espace ? Vous planifiez une profondeur de champ ?
Un rapprochement exponentiel avec le réalisateur François Gremaud incite Carouge à accueillir sa « Giselle… »
DOROTHÉE THÉBERT FILLIGER
À trois reprises samedi, devant une salle comble, Jean Liermier s’est pour sa part inspiré du célèbre dialogue du Petit Prince avec le renard pour expliquer la magie du théâtre : un apprivoisement unique mais ritualisé, où « l’essentiel est invisible aux yeux ». les yeux “. Les violons de l’intro ont vite laissé place aux chiffres marquants de l’année 2023-2024 : 58 271 spectateurs (dont 5 096 abonnés) et un taux de fréquentation de 96,34 % pour 200 représentations. « Grâce aux bons spectacles joués depuis longtemps, aidez-nous à franchir la barre des 60 000 ! » sonne le prochain slogan.
![Pour illustrer la puissance du bouche à oreille, Jean Liermier a fait appel à de nombreux costumes et techniciens internes.](https://news.dayfr.com/content/uploads/2024/06/17/b832f8e2a5.jpg)
Pour illustrer la puissance du bouche à oreille, Jean Liermier a fait appel à de nombreux costumes et techniciens internes.
CORINNE JAQUIÉRY/THÉÂTRE DE CAROUGE
Voici comment elle pourrait se concrétiser, sous le titre « Amour et libertés ». La fidélité notoire du réalisateur à des artistes comme Jean Bellorini, les enfants Thierrée, Dan Jemmett, Alain Françon ou Jean-Christophe Hembert à l’échelle européenne, Dominique Ziegler ou Valérie Poirier et Nathalie Cuenet à l’échelle locale, sans compter son partenaire et complice de toujours Omar Porras à l’échelle régionale, continue en se renouvelant. Depuis cette saison, le Lausannois François Gremaud en profite, dont «Giselle…» occupera la petite salle l’automne prochain, après « Phèdre ! et probablement avant « Carmen ». Un pari à la fois radical et infaillible.
![En mai 2025, Olivier Saladin, François Morel et Olivier Broche s'attaqueront à « l'Art » de Yasmina Reza.](https://news.dayfr.com/content/uploads/2024/06/17/51e0469646.jpg)
En mai 2025, Olivier Saladin, François Morel et Olivier Broche s’attaqueront à « l’Art » de Yasmina Reza.
AGLAÉ BORY
Parmi les habitués de la maison, Jean Liermier réaffirme sa fidélité au grand Alain Françon, qui créera « Fausses confiances », d’un auteur adoré de son hôte, Marivaux, avec un comédien que ce dernier ne chérit pas moins, Gilles Privat. Jean-Christophe Hembert sera également présent, avec un “Wendy et Peter Pan” ce qui éliminera la référence Disney au profit du roman original de James Matthew Barrie, qu’il scrutera pour une relecture féministe.
Omar Porras livrera sa refonte de “Tempête” Shakespeare, créé cet automne dans son fief de Théâtre Kléber-Méleau, plusieurs comédiens s’étant illustrés dans le récent « Fantasio » de Laurent Natrella. La Genevoise Nathalie Cuenet dirigera la troupe de théâtre amateur dans une « Il faut vivre ! » inspiré par Tchekhov, tandis que sera pris « L’usage du monde » de la saison désormais close, avec Samuel Labarthe comme narrateur de l’équipe Nicolas-Bouvérien.
![Quant à Samuel Labarthe, il reviendra un an plus tard pour satisfaire ceux qui ont manqué son « Usage du Monde » cet hiver.](https://news.dayfr.com/content/uploads/2024/06/17/a4c732fd21.jpg)
Quant à Samuel Labarthe, il reviendra un an plus tard pour satisfaire ceux qui ont manqué son « Usage du Monde » cet hiver.
ÉMILIE BROUCHON
Le réalisateur Jean Liermier ne manquera pas son appel, qui délaissera les classiques pour adapter le film de 1992 de Coline Serreau, “Crise”, porté entre autres acteurs locaux par Romain Daroles de « Phèdre ! et Brigitte Rosset de « The False Next ». Quant aux nouveaux venus appelés, qui sait?, à agrandir la future écurie, le public sera surpris de compter parmi eux Stephan Eicher, seul sur scène sous la houlette de François Gremaud pour équilibrer textes et chansons. Enfin, Maryse Estier, adjointe d’Alain Françon, signera un “Dinde” de Feydeau au casting genevois, et François Morel réalisera avec deux autres Deschiens au casting“Art” par Yasmina Reza.
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Katia Berger est journaliste à la section culturelle depuis 2012. Elle couvre l’actualité du spectacle vivant, notamment à travers des critiques de théâtre ou de danse, mais traite aussi parfois de la photographie, des arts visuels ou de la littérature.Plus d’informations
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