Jamais une élection n’a provoqué autant de chaos que les élections législatives anticipées de 2024.
On connaissait Jean-Jacques Granat comme joueur. Peut-être pas à ce point… Dans ces élections législatives déjà confuses, le maire de Manduel a ajouté encore plus de confusion. La semaine dernière, après l’annonce unilatérale du président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, de s’allier avec le RN, les Manduellois ont fait « mumuse ». Il aurait fait courir le bruit qu’il pourrait se présenter sous les couleurs du Rassemblement national dans la 6e circonscription du Gard.
Info ou intox ? Proche du maire des Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier – qui avait condamné la décision d’Éric Ciotti –, l’élu avait été mis sur la touche après la reprise de l’Agglo par la Droite nîmoise en 2020. » Sentimental » Selon ses proches, Jean-Jacques Granat a préféré soutenir son ami, le maire de Saint-Gilles Eddy Valadier, plutôt qu’un autre ami : Franck Proust. Pas de chance, c’est lui qui a remporté la présidence de Nîmes Métropole.
Le temps est passé. Les esprits se sont calmés. Il y a trois ans, Franck Proust décidait de renouer le contact. Il lui accorde une délégation dans le cadre de la future zone d’activités économiques autour de la gare TGV Magna Porta, située en partie sur sa commune. Est-ce que cela a suffi au maire ? Après la large victoire du RN aux élections européennes, aurait-il été tenté de succomber aux sirènes captivantes de l’extrême droite, lui offrant la possibilité de devenir député ?
Aujourd’hui, Jean-Jacques Granat assure à ses « amis » que c’était une blague. C’est dire que l’humour est un métier. Quel était le but de sa blague ? Le problème avec la fumée, c’est qu’on supposera toujours qu’il y a un incendie derrière… En attendant, fin juin, le maire de Manduel sera nommé vice-président du Sitom Sud Gard, en remplacement de l’ancien maire de Moulézan, Pierre Lucchini. Un titre accompagné d’une indemnité de 200 € mensuels. Moins bien payé qu’un député…
