J’ai juré. Le massif se prépare à la lente disparition de la neige

J’ai juré. Le massif se prépare à la lente disparition de la neige
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Éditorial Voix du Jura

Publié le

16 novembre 2024 à 11h31

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Alors que neigeressource emblématique de la région, devient plus rare d’année en année, perturber à la fois les écosystèmes et l’économie locale, Christophe Lebesgueancien directeur du Syndicat Mixte du Plateau du Retord en charge des installations des Plans d’Hotonnes et toujours président de l’Espace Nordique Jura (ENJ) jusqu’en 2026, observe avec inquiétude ces changements.

Récemment retraité, il demeure membre du commission permanente du Comité Massifune entité qui joue un rôle de veille continue, pour s’assurer que les spécificités de la montagne sont prises en compte dans la les politiques publiques menées sur les massifs françaiscomme par exemple sur les forêts, l’eau, la mobilité, le tourisme.

Morézien de naissance, Christophe Lebesgue continue d’œuvrer pour l’avenir du territoire, depuis son domicile de Saint-Laurent-en-Grandvaux. Lors d’un entretien à Voix du Jurail évoque les défis posés par le climat, les solutions envisagées et le visage que pourrait prendre le Haut-Jura dans les décennies à venir.

« Les aléas climatiques sont là »

« La neige ne va pas disparaître du jour au lendemain, mais petit à petit ou avec des variations très importantes, mais déjà tout le modèle économique précédent, qui reposait en grande partie sur la saison hivernale et la neige, est mis à mal »

Christophe Lebesgue, président de l’Espace Nordique Jura.

Pour répondre à cette évolution, l’Espace Jura Nordique a anticipé ces évolutions depuis plus de dix ans. « Nous avions déjà décidé de diversifier nos activités au-delà de la neige, tout en restant ancrés dans le grand air »explique Christophe Lebesgue.

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« C’est dans cet esprit que nous avons mené avec le Grandes Traversées du Jura (GTJ) un projet de développement ambitieux à l’échelle du massif jurassien de La Halte, des équipements de convivialité et d’aires de bivouac », explique-t-il. Trois domaines ont déjà vu le jour, dans le Doubs (Les Gras), dans le Jura (Foncine le Haut) et dans l’Ain (plateau de Retord), instaurant ainsi l’orientation vers le tourisme quatre saisons.

” Nous allons multipliez ces arrangements au fur et à mesure. Et en parallèle de ces aires de bivouac, nous avons également mis sur les rails une autre version de ce projet, avec une solution plus confortable et destinée davantage aux hébergeurs afin de combler les manques en matière d’hébergement », explique le président du Jura Nordic. Espace.

Encourager l’itinérance

Autant de solutions pour préparer l’avenir pour encourager de plus en plus de sans-abrisme sous toutes ses formes, que ce soit la randonnée, la raquette, le VTT, le gravel, ou encore le cyclotourisme. « Notre démarche va dans le même sens que celle prise par Transju qui tente de se renouveler avec le ski bien sûr, mais aussi cyclisme, trail et VTT », poursuit Christophe Lebesgue.

« Dans le Doubs, il y a déjà un développement important autour du VTT avec cartographie uniformela mise en place d’une charte graphique spécifique. Cela viendra aussi dans le Jura», prédit le président de l’Espace Nordique du Jura.

Evolution des pratiques

« Les pratiques sportives vont aussi évoluer. Ski sur rouesqui est encore assez confidentiel, a sûrement un avenir très prometteur, surtout s’il est couplé au tir à la carabine, comme en biathlon »

Face à ces transformationsles métiers du tourisme et du tourisme activités de plein air va également évoluer. « La polyvalence sera essentielle, les métiers seront à plusieurs niveaux : il faudra donc qu’une même personne puisse être un jour pisteur-sauveteur et le lendemain capable d’emmener les gens en promenade ou en VTT »prédit le président de l’Espace Nordique Jura, qui assure qu’une dynamique en ce sens est déjà enclenchée avec Haut-Jura-Formation à Moirans, pour adapter les besoins de formation des personnels. Les aléas climatiques sont là, il faut désormais s’y adapter.

Guy Monneret (CLP)

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