A l’occasion de la Journée nationale de réflexion sur le don, la transplantation et la reconnaissance des donneurs d’organes qui aura lieu le samedi 22 juin 2024, le CHU de La Réunion, l’Agence régionale de santé et l’Agence de la biomédecine, en partenariat avec la Région, lancent une campagne de communication Parlons don!. Cette dernière aura la particularité d’impliquer des ambassadeurs réunionnais et un slogan en créole « Nout tout donër, nout tout ressévër », une première pour une campagne de don d’organes mise en œuvre localement avec un département d’outre-mer (Photo : dm /www.imazpress.com)
L’île est particulièrement touchée par les maladies rénales avec trois fois plus de personnes touchées que la France métropolitaine.
Aujourd’hui, près de 400 Réunionnais attendent une greffe de rein, de cornée ou de cœur. La raison principale, le taux de refus plus élevé qu’en France : 57 % à La Réunion contre 35 % en France métropolitaine.
« Il y a peut-être un manque de connaissance de la législation sur notre territoire. Il peut y avoir des habitudes culturelles, mais l’important est de les exprimer. Lorsque les équipes de coordination posent des questions à la famille du défunt, il est souvent trop tard si cela n’a pas été exprimé du vivant de la personne», déplore Lionel Calenge, directeur général du CHU Réunion.
Chaque patient est présumé donneur de ses organes après son décès, sauf s’il a manifesté son opposition de son vivant. La personne qui s’y oppose doit être inscrite au registre national des refus ou l’avoir inscrit dans ses directives anticipées.
« Le message que nous envoyons aux familles réunionnaises est : faites ce débat. Que l’on donne ses organes ou non, il est important, de son vivant, d’exprimer ce que l’on aurait aimé faire», assure le directeur général du CHU. regarder
– Une campagne de communication « à la créole » –
La campagne de communication réalisée par l’agence Médicis est disponible à l’arrière des bus du réseau Car Jaune, dans des spots radio et en affiches sur l’île. Sur cette dernière, les proches des donateurs et bénéficiaires réunionnais deviennent les ambassadeurs de cette campagne.
Maxence, 21 ans, a reçu une greffe de cornée en 2022. Il avait une tache blanche sur l’œil droit qui l’empêchait de voir. En moins de 3 semaines, à compter de son inscription sur la liste des demandeurs d’organes, le CHU a pu lui trouver une cornée.
« Si nécessaire, je pourrais moi aussi donner une partie de moi-même pour qu’une personne puisse revivre et apprécier pleinement la vie. J’encourage les Réunionnais à faire don de leurs organes. Il faut aussi penser aux autres », confie le jeune Réunionnais. regarder
C’est la première fois que la campagne de don d’organes bénéficie d’un partenariat avec un département d’outre-mer et d’une déclinaison locale incluant des acteurs locaux, un slogan en créole « Nout tout donër, nout tout ressévër », le tout réalisé sur place.
La sœur de Lorraine, décédée en janvier 2022, a accepté, avec sa famille, qu’elle soit donneuse d’organes. « Cela n’a pas été facile, car il faut accepter la perte d’un proche. Mais après, même s’ils n’étaient plus là, ils pouvaient sauver des vies, et c’était une évidence pour nous », raconte-t-elle. regarder
Le CHU Réunion a annoncé en avril dernier le lancement de la transplantation cardiaque. A ce jour, 6 greffes ont déjà eu lieu. En 2023, 31 greffes de cornée et 62 greffes de rein ont été réalisées à La Réunion.
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