« J’ai vu les victimes disparaître dans l’obscurité du vide »

« J’ai vu les victimes disparaître dans l’obscurité du vide »
« J’ai vu les victimes disparaître dans l’obscurité du vide »

Les pluies torrentielles tombées dans la nuit de vendredi à samedi 15 juin ont été dévastatrices lors de l’Ultra-trail du Haut-Giffre, en Haute-Savoie, qui devait rassembler plus de 4 100 participants. Une personne est décédée et trois autres ont été blessées, dont deux grièvement, lors de cet événement qui a dû être annulé, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources fiables.

L’accident a causé « un mort et trois blessés, dont deux grièvement mais sans danger pour la vie », a rapporté la procureure de Bonneville Karline Bouisset. L’alerte accident a été déclenchée samedi « à 4h35, quatre concurrents ayant chuté dans une zone montagneuse rendue glissante par les conditions météo »a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse.

« J’ai vu les victimes tomber sous mes yeux et disparaître dans l’obscurité du vide. Il faisait noir. C’était la première fois de ma vie que j’avais peur de mourir.a témoigné au quotidien régional Le Parisien David Varlez, traileur de 46 ans, qui était dans la descente de la Pointe d’Angolon au moment de l’accident.

“Une patinoire”

Le départ de l’Ultra-trail du Haut-Giffre, course de 90 kilomètres, a été donné à 23h45 à Samoëns (Haute-Savoie). Un homme né en 1972 est décédé d’un arrêt cardio-respiratoire pendant la course. « Les raisons exactes de sa mort seront déterminées par l’autopsie qui a été demandée »selon le procureur.

Les trois autres victimes blessées sont également des hommes souffrant d’un traumatisme crânien. L’un d’eux, né en 1986, a été héliporté à l’hôpital d’Annecy. Un autre, né en 1971, a été héliporté vers le centre hospitalier des Alpes-Léman. Enfin, une dernière victime, plus légèrement blessée, un homme né en 1976, a été évacuée par la route vers Sallanches, a détaillé M.moi Bouisset.

“Toutes les courses ont été arrêtées ou annulées”, dit-elle. D’autres personnes ont été soignées pour hypothermie, selon la préfecture qui a évoqué les conditions difficiles de prise en charge par le PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) et le service départemental d’incendie et de secours en raison du secteur, situé en altitude, et des conditions météorologiques difficiles. « Nous avons eu des précipitations importantes entre 2 heures et 9 heures du matin, combinées à des températures basses »a-t-elle souligné.

« Cette descente angolaise était une patinoire. (…) Tout le monde a glissé, dérapé, s’est retrouvé sur les fesses. Chaos. Les gens criaient. (…) Nous voulions dire aux bénévoles au sommet de la montagne qu’il fallait arrêter la course, que ce n’était plus possible »a témoigné David Varlez.

L’enquête, ouverte pour “recherche des causes du décès” et “mise en danger de la vie d’autrui” a été confiée à la brigade de recherche de Bonneville avec le soutien du PGHM de Chamonix. « afin de faire la lumière sur les circonstances précises de ces accidents et d’établir ou d’exclure une éventuelle responsabilité pénale ».

Le Monde avec l’AFP

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