« Notre message est simple : que le traité du Mercosur n’est pas signé et que l’affichage de l’origine des produits soit rendu obligatoire. Il n’est pas nécessaire de bloquer les routes et de déranger les gens qui vont travailler pour faire passer ce message. » C’est Franck Pellerin, le secrétaire général de la FDSEA dans le Morbihan qui s’exprime ainsi.
Ce vendredi 15 novembre, les représentants du premier syndicat agricole ont voulu exprimer leurs inquiétudes concernant le traité qui devrait libéraliser les échanges entre l’Europe et l’Amérique du Sud. «C’est un accord qui permettrait d’entrer en France des produits dont les exigences environnementales et sociétales ne sont pas les mêmes que celles de nous, notamment l’utilisation de substances interdites dans notre production», dénonce Marie-Andrée Luherne, présidente de la FDSEA du Morbihan. Et rappelle la distorsion de concurrence que cela créerait sur les prix.
« Une cocotte minute »
Mais pour l’instant, le syndicat n’annonce pas de manifestation particulière dans le département, quand d’autres délégués syndicaux annoncent des mobilisations sur la voie publique à partir de lundi. « L’urgence et la priorité, c’est de finir les récoltes, les semis et de rentrer les animaux avant l’hiver », prévient Nicolas Chesnin, producteur laitier à Nivillac.
Toutefois, les représentants syndicaux reconnaissent que si la base bouge, la mobilisation aura lieu. «Nous sommes à l’écoute de nos adhérents», souligne Marie-Andrée Luherne. « C’est un peu comme une cocotte minute. Nous sommes sous pression et cela peut soudainement disparaître.
A ces consommateurs qu’ils veulent préserver sur les routes et dans les magasins, les délégués syndicaux adressent un message : « A chaque acte d’achat, vous disposez d’un bulletin de vote pour boycotter ce dont vous ne voulez pas ! « .
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