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des promoteurs privés veulent convaincre Hydro-Québec

Ces promoteurs, comme l’entreprise Innergex de Longueuil, ont profité du Forum sur les énergies renouvelables, tenu du 11 au 13 juin à Carleton-sur-Mer, en Gaspésie, pour discuter avec des représentants d’Hydro-Québec dans le but de mettre en valeur leurs compétences et leurs capacités. pour aider cette entreprise à ajouter ces 10 000 mégawatts (MW) d’électricité.

Michel Letellier, directeur général d’Innergex, estime que le rôle des promoteurs privés peut être d’autant plus déterminant qu’Hydro-Québec prévoit utiliser des lignes de transport d’une capacité de 735 kilovolts pour de futures initiatives éoliennes.

Ce ne fut pas, ou peu, le cas avec l’arrivée des premiers 4 000 mégawatts d’énergie éolienne, un développement réalisé par des promoteurs privés vendant leur production à Hydro-Québec.

Durant les années de pénurie d’appels d’offres, les usines fabriquant des composantes d’éoliennes se sont tournées vers l’exportation pour poursuivre leurs activités. Ce fut le cas pour LM Wind Power à Gaspé (photo), mais d’autres centrales ont eu plus de difficultés. (Gilles Gagné/Collaboration spéciale)

M. Letellier utilise une analogie pour juger qu’Hydro-Québec aurait tout avantage à intégrer des entreprises comme Innergex comme copropriétaires des parcs, dans sa tentative de développer 10 000 mégawatts d’ici 2035. Le portefeuille d’Innergex a atteint une capacité de production de 4 328 mégawatts de énergie renouvelable, une quantité largement générée par les éoliennes.

« C’est comme si Hydro-Québec avait réalisé que l’énergie éolienne est vraiment importante pour la décarbonation. Là, ils ont débloqué les lignes de transmission, les lignes de 735 kilovolts. Ils les ouvrent (pour les projets associés à 10 000 mégawatts)», illustre M. Letellier.

Avant, l’énergie éolienne n’était pas vraiment importante pour Hydro-Québec. Désormais, si nous voulons disposer de l’énergie nécessaire pour décarboner l’économie et accueillir les grandes industries, nous n’avons d’autre choix que d’accélérer le développement de l’éolien.

— Michel Letellier, directeur général d’Innergex

« Où sont la ressource et l’autoroute de transport ? Ils sont dans l’énergie éolienne. Et c’est là la grande révélation, c’est là qu’Hydro-Québec a pris un virage stratégique. Ils [ses dirigeants] sont prêts à accepter l’énergie éolienne sur l’autoroute. Nous n’avons plus besoin de rouler sur les chemins de campagne, nous n’avons plus besoin de rouler sur les petits chemins forestiers.

Jusqu’à présent, les parcs éoliens québécois étaient principalement construits en périphérie des grandes lignes de transport, ce qui limitait souvent leur taille, en raison de la capacité de ces lignes.

Les contrats de vente d’électricité touchant plusieurs parcs éoliens seront renouvelés prochainement. Innergex préconise une approche graduelle de remplacement des équipements à cet égard afin d’éviter les pannes de production. (Jean-Simon Gagné)

Il est admis par Hydro-Québec qu’il faudra notamment augmenter la capacité des lignes de transport dans le secteur de Rivière-du-Loup, en allant vers l’est du Bas-Saint-Laurent et vers la Gaspésie, si d’autres vents majeurs des projets agricoles devraient y voir le jour.

Les gens d’Innergex sont d’avis que ce goulot d’étranglement limitant la construction de grands parcs est même présent dans le secteur de Lévis, toujours tourné vers l’est.

« Intégrer ces grands projets pour fiabiliser le réseau coûte cher. Pour entrer dans 735 kilovolts, il faut de grands parcs, pour amortir toutes ces infrastructures», précise Michel Letellier, qui a reçu le 12 juin le titre de personnalité de l’année au Québec dans le secteur des énergies renouvelables.

Cette pertinence du secteur éolien convainc M. Letellier de travailler patiemment pour convaincre les dirigeants d’Hydro-Québec de laisser une place au secteur privé dans le déploiement de 10 000 mégawatts. Jusqu’à présent, la direction d’Hydro-Québec indiquait que le secteur privé aurait une place dans ce déploiement, mais cela reste un peu vague. Les promoteurs ne savent pas exactement si leurs services seront retenus comme consultants ou partenaires dans la propriété des futurs parcs.

« Nous y voyons une opportunité ; il est prouvé qu’Innergex peut développer des projets durables avec les autochtones et les allochtones. Je pense qu’Hydro-Québec laissera une place au secteur privé dans le développement futur. Nous les invitons à le faire», souligne Michel Letellier.

« Dans son discours, le président d’Hydro-Québec, Michael Sabia, parle d’inviter, de faire de la place au secteur privé dans un appel d’offres, pour être compétitif. Les clients veulent une énergie compétitive. Nous avons l’énergie la moins chère en Amérique du Nord, au Québec», ajoute-t-il.

En effet, rappelle-t-il, 3 000 des 10 000 mégawatts visés par Hydro-Québec ont déjà été alloués, même s’ils restent à construire.

Le renouvellement imminent des parcs éoliens existants

D’ici les 12 prochaines années, les ententes entre les propriétaires des premiers parcs éoliens québécois et Hydro-Québec devront être renouvelées. Ces ententes avaient généralement une durée de 20 ans et le prochain renouvellement concerne le parc éolien de Baie-des-Sables, près de Matane. L’entente expirera en décembre 2006. Innergex est propriétaire de ce parc, ainsi que d’autres, pour une capacité totale de 589,5 MW.

Interrogé par Le soleil Afin de décider de la manière dont ces renouvellements doivent s’effectuer, Michel Letellier précise qu’une transition en douceur est nécessaire afin de maximiser la production.

Les plaintes contre Hydro-Québec ne s’arrêtent pas à l’implication du secteur privé dans la propriété des futurs parcs éoliens. (Innergex)

« En théorie, pour une même ressource, on pourrait bénéficier d’un gain de 30 % en termes de captation d’énergie verte issue du vent si l’on remplaçait tous les équipements actuels par des équipements neufs, mais le vent n’est pas égal partout. Ainsi, en 2026, nous aurons des machines meilleures, plus puissantes, ce qui signifie une plus grande autonomie pour tirer parti de la ressource éolienne », explique-t-il.

« Chez Innergex, nous aimerions [toutefois] une version plus intégrée de ces renouvellements d’accords. Nous ne voulons pas démanteler des machines encore viables au profit d’un gain financier à court terme. Pour contribuer à la décarbonation, il faut maximiser l’utilisation de la machine», explique M. Letellier.

« Nous aimerions avoir une transition à long terme, faire une transition hybride. Au lieu de démonter et de ne pas produire pendant un an ou deux, on pourrait renouveler à long terme, penser à un modèle hybride dans lequel on pourrait faire cohabiter anciennes et nouvelles turbines », poursuit-il.

— Michel Letellier, directeur général d’Innergex

Le plus simple est de tout jeter et de repartir avec de nouvelles machines. Mais le site [de production], il sera là dans 5, 10 ou 15 ans et il n’y aura pas d’interruption de production. Nous sous-traitons localement la réparation de ces turbines, ce qui permet de développer une économie régionale de maintenance, et de créer un pool de pièces détachées », conclut-il.

Le prix reçu par Michel Letellier a été remis lors de la Conférence sur les énergies renouvelables, tenue à Carleton-sur-Mer et organisée par le centre de recherche Nergica de Gaspé.

N’oubliez pas les emplois dans le secteur manufacturier

Les plaintes contre Hydro-Québec ne s’arrêtent pas à l’implication du secteur privé dans la propriété des futurs parcs éoliens.

Le maire de Matane, Eddy Métivier, a invité Mathieu Johnson, vice-président aux stratégies et au développement d’Hydro-Québec, à « tracer les chemins vers la réussite collective », en favorisant l’intégration du contenu régional et québécois dans les composantes qui constitueront le prochains parcs éoliens.

Le maire Métivier faisait notamment référence aux deux premiers appels d’offres majeurs totalisant 3 000 mégawatts et lancés à partir de 2003. Des normes minimales de contenu régional et québécois ont ensuite été intégrées aux appels d’offres, ce qui a donné naissance à une industrie québécoise de fabrication de composants.

Matane a perdu 200 emplois chez deux fabricants de tours éoliennes, Enercon et Marmen, au creux des appels d’offres. Deux cents emplois à Matane, c’est comme 20 000 à Montréal. Dans quelle mesure Hydro-Québec est-elle sensible à assurer le contenu local cette fois-ci ?

— Le maire de Matane, Eddy Métivie

« L’avantage indéniable, c’est la réduction des GES, quand on pense que les tours risquent d’être fabriquées en Asie », note Eddy Métivier, qui a déjà travaillé comme directeur des achats à l’usine Enercon de Matane. , maintenant fermé.

La production de l’usine de Marmen est ralentie ou suspendue depuis fin 2021 faute de commandes.

« Quand j’étais chez Enercon, nous allions voir Ontario Hydro, qui donnait des points dans les appels d’offres pour des projets dont les composantes et les matériaux provenaient de l’Ontario. C’était le cagnottelà-bas», note M. Métivier.

Mathieu Johnson a dit prendre note de ces observations. Il a également précisé, compte tenu des tensions mondiales, qu’il était utile de « mitiger le risque géopolitique » en s’appuyant « sur des chaînes d’approvisionnement plus courtes ».

Aux promoteurs éoliens, il a précisé que nous « nous priverions de beaucoup de connaissances informelles et d’opportunités de créer de la richesse ensemble » si nous nous en sortions.

 
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