Carole Ballu.
Renaud Joubert
Un programme commun
La France insoumise a néanmoins connu des divergences dans son propre camp, ce samedi, lors de l’investiture de ses candidats à travers la France. La mise à l’écart de plusieurs figures du mouvement LFI au sein du syndicat populaire, comme Alexis Corbière ou Raquel Garrido, a mis le feu aux poudres. De quoi affaiblir les premiers pas du Front populaire ? “Je soutiens les décisions du comité électoral”, a déclaré René Pilato, député sortant. « Pour l’unité du mouvement, il est important de respecter cela. Un affaiblissement ? Non, cela n’a rien à voir. Le Front populaire est un programme comportant dix mesures dans les 100 premiers jours. Donc. “
Virginie Lebraud.
Renaud Joubert
Devant une salle comble, les militants ont applaudi ce programme commun. Au menu : l’abrogation de la réforme des retraites, l’instauration d’un salaire minimum de 1 600 euros net par mois, la gratuité scolaire totale ou encore la taxation des superprofits. « Il y a une grande ferveur, notamment chez les jeunes charentais. Comme nous tous, ils ne souhaitent pas voir leurs libertés remises en question. Cela va au-delà des divisions politiques. »
René Pilato veut redonner un nouveau souffle à la Charente
Mais l’enjeu est de taille au cœur d’une campagne express. « Je vais multiplier les déplacements sur le terrain et les réunions publiques. Mon territoire est plutôt rural. Le soutien aux services publics dans nos campagnes doit être au centre de nos préoccupations », souligne Virginie Lebraud, candidate dans la 3e circonscription, actuellement conseillère régionale et maire de Chirac. Même son de cloche avec Carole Ballu. « Cela fait déjà plusieurs années que je milite, je suis investi. Cette bataille est la suite logique des choses. Je suis agriculteur bio, je vois les campagnes se désertifier, le carnage de la pollution. Les humains doivent être au cœur de notre lutte commune. “
René Pilato.
Renaud Joubert
René Pilato est enthousiasmé par la dynamique actuelle du Front populaire. « En Charente, nous avons commencé avec 25 % des voix, le RN plus de 30 %. Après la coalition, nous sommes montés à 28,5%, eux sont descendus à 29,5, la dynamique est telle qu’il faudrait les dépasser dans les sondages. On peut avoir la majorité en Charente, mais aussi à l’assemblée. » Pour ceux qui en doutaient encore, la campagne est lancée.
