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​​”La Belgique était alors l’un des derniers pays à s’intéresser à ma musique”

​​”La Belgique était alors l’un des derniers pays à s’intéresser à ma musique”
​​”La Belgique était alors l’un des derniers pays à s’intéresser à ma musique”

Jouer, votre album à succès, souffle ses vingt-cinq bougies. Lors de sa sortie en 1999, vous nous aviez dit qu’il s’agissait peut-être de votre dernier album et que vous songiez alors à reprendre des études.

« Je me souviens très bien de cette rencontre. C’était sur une terrasse de PIAS, ma maison de disques, à Bruxelles. Il faisait chaud, nous avions commandé de délicieux plats végétaliens, tout le monde était gentil avec moi. La Belgique était alors un des derniers pays à s’intéresser à ma musique. J’étais fauché, je me posais beaucoup de questions sur mon avenir je pensais. Jouer allait sortir avec indifférence et qu’à la fin de la tournée, mon contrat allait être résilié. Je m’étais déjà renseigné auprès de différentes écoles et universités new-yorkaises pour reprendre des études de philosophie, de photographie ou de cinéma.

Quand tu écoutes Jouer aujourd’hui, comment te sens-tu ?

«Je me vois dans mon petit loft de Mott Street, à New York. Il fait incroyablement chaud et je n’ai pas de climatisation. J’ai une console Soundcraft d’occasion, des synthés analogiques bon marché et quelques microphones bon marché. Mon matériel occupe tout le matelas, je dois dormir sous les escaliers, un peu comme Harry Potter quand j’en suis à l’étape finale du mixage. JouerJe trouve que le son est horrible comparé aux productions de Britney Spears, Eminem et Limp Bizkit qui cartonnaient à l’époque.”

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N’est-ce pas ce côté authentique qui en a fait l’album électro le plus vendu au monde ?

«Quand j’ai commencé à travailler sur Jouer, j’enregistrais de la musique depuis plus de dix ans sans avoir de formation particulière. Je ne connaissais rien à la technologie et c’est encore le cas aujourd’hui. C’est de là que vient le côté authentique de ma musique, mais il n’est pas propre à Jouer

Dans le deuxième volume de votre autobiographie Puis ça s’est effondré publié en 2019 (après Porcelaine en 2016), vous dites que tout est parti en vrille après Jouer. Quand exactement avez-vous réalisé cela ?

« C’était à Barcelone en 2003, lors d’une cérémonie des MTV Awards. Cela aurait dû être le point culminant de ma carrière. Je vendais des millions d’albums, j’étais en tête d’affiche des plus grands festivals, mes chansons passaient à la radio mais aussi dans les films, j’avais mon propre bus de tournée et je logeais dans des hôtels honteusement luxueux. Et pourtant, ce soir-là, j’étais encore plus déprimé et suicidaire que jamais. L’alarme s’est déclenchée dans ma tête et j’en suis reconnaissant. J’ai compris que faire de l’art et rechercher à la fois le matérialisme et la validation du public et des professionnels ne fonctionnait pas. Le business de la musique a beau être intéressant, il ne résoudra jamais vos problèmes émotionnels, spirituels ou existentiels.

En concert le 21 septembre au Sportpaleis d’Anvers (complet).

 
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