Ce jeudi 14 novembre, la « transition durable » était au cœur des Assises VSE auxquelles ont participé 160 entreprises.
On a parlé de durabilité, d’adaptation aux crises, d’agilité, de coopération, d’intelligence artificielle* aussi… voire de « transmission ». Ce jeudi 14 novembre, au Château de Malmont, à Villeneuvette, quelque 160 représentants de TPE ont débattu « Transition durable », thème phare de la troisième édition des Assises de la TPE organisées par le Sydel Pays Cœur d’Hérault. Parmi les témoins de l’exercice, Bernard Manguin, patron de la chocolaterie Blason, a captivé l’assistance à travers un témoignage sincère, direct et concret de son expérience. Face à la crise du cacao, à l’explosion des coûts de l’énergie… et avec une volonté farouche de maintenir des emplois et une qualité reconnue, le chef d’entreprise a raconté ses « transitions », celles de sa « boîte » de chocolats…
L’essence même du métier
Réorganisation sur la semaine de 4 jours (qui économise l’énergie), révision des process pour gagner du temps, investissements matériels dans un contexte économique tendu, approvisionnement recentré sur les locaux…, le Clermontais a mis les bouchées doubles pour mener à bien des changements vitaux dans son activité. Car, dans le monde des petites entreprises, ou même de l’économie au sens large, “la transition est tout le temps, c’est permanent”a conclu celui qui a mis un point d’honneur à “transmettre” devant des dizaines d’acteurs de l’économie locale, chefs d’entreprise et étudiants.
Transition et solidarité…
Contexte national et départemental oblige, en introduction de la Conférence, Jean-François Soto, président du Pays Cœur d’Hérault et conseiller départemental n’a pas manqué de souligner « la gravité de la situation globale, aujourd’hui, sur les finances publiques et au niveau de l’Etat… Aujourd’hui, chacun doit s’adapter. Le département de l’Hérault connaît une situation particulièrement préoccupante alors que C’est l’institution locale qui soutient les acteurs Nous avons plus que jamais besoin les uns des autres : initiatives privées et publiques Cela ne peut se faire que si l’on concatène toutes les chaînes d’action pour créer. richesse, solidarité avec les peuples, mais aussi solidarité territoriale. En ce sens, nous devons être innovants et aller de l’avant.
Dans un écosystème où les injonctions semblent parfois paradoxales, la question de la ZAN, Zero Net Artificialisation, a été logiquement posée, notamment par Frédéric Roig, président de la commission éco Sydel. « Les entreprises ont des besoins techniques, matériels, fonciers. Comment concilier le développement avec la réalité de l’urbanisme, notamment la ZAN qui est l’un des éléments majeurs de la politique environnementale du gouvernement ces dernières années ? complexe pour un élu… »a relevé celui qui est également président de l’AMF 34.
Créer du lien, facteur de résilience
Faisant un zoom sur les préoccupations locales, voire nationales, Isabelle Delannoy, spécialiste de l’économie durable et auteur du livre « L’économie symbiotique », a souligné que « La masse de nos infrastructures humaines est aujourd’hui supérieure à la biomasse vivante sur terre. Nous avons dépassé le seuil au milieu des années 2010 ». Empruntant une métaphore végétale, elle invite les entrepreneurs à tisser des liens étroits au cœur d’un biotope économique que Sydel s’efforce de faire grandir : « Le tissu est un facteur de sécurité et de résilience… 80 % de vos besoins peuvent être résolus localement. »