The Solidarité Paysans 30 association listens to farmers in difficulty in Gard

The Solidarité Paysans 30 association listens to farmers in difficulty in Gard
The Solidarité Paysans 30 association listens to farmers in difficulty in Gard

Pas facile quand on a du mal à demander de l’aide, notamment dans le secteur agricole. C’est ce qu’Amélie Gouletquer, l’animatrice accompagnatrice de Solidarité Paysanne 30 basée à Maruéjols-lès-Gardons. Depuis 2002, ile association créée par des agriculteurs aide d’autres agriculteurs à faire face aux difficultés qu’ils rencontrent. 50 familles aidées en 2022, 60 en 2023, 10 de plus cette année, signe de la crise que traverse la profession, notamment dans la viticulture et la filière bio. Leur profil ? “Près de la moitié ont plus de 50 ans confides Amélie et 55 % sont installés depuis plus de 10 ans. Mais nous pouvons aussi recevoir des appels de jeunes tout juste installés. 45% des personnes accompagnées sont des femmes. L’idée est d’être aux côtés de ces personnes en difficulté pour les aider à démêler leur situation personnelle, qu’elles soient endettées, pour des raisons administratives ou encore juridiques.« .

“C’est difficile de dire qu’on a des ennuis, surtout quand on a l’impression d’être le seul”

Accompagné d’un bénévole, un agriculteur, l’animateur se penchera sur le dossier du professionnel qui demande de l’aide. J’essaie d’abord de montrer que les difficultés rencontrées sont rencontrées par d’autres personnes. Certaines situations peuvent être très complexes, mais nous pouvons toujours faire quelque chose. Dans tous les cas, il est important d’appeler car des solutions et des ressources existent.« Tous les scénarios sont possibles : cessations de paiements, menaces de saisie, catastrophes naturelles, baisses de prix, circuits de vente mal compris ou encore difficultés administratives liées à la dématérialisation de plus en plus importante des démarches à effectuer. Grâce à l’aide apportée par l’association, la plupart des agriculteurs ont pu poursuivre leur activité l’année dernière, soit plus des deux tiers des 60 familles accompagnées. Cela n’est pas toujours possible lorsque l’entreprise n’est pas économiquement récupérable. que le chef d’exploitation soit à la retraite, victime d’un accident ou d’une maladie. Une reconversion professionnelle peut alors être une réponse. Pour prévenir ces difficultés, l’association envisage d’intervenir. maintenant lors de la formation des futurs agriculteurs.

Des agriculteurs peu reconnus

Amélie Gouletquer, qui côtoie au quotidien des agriculteurs en difficulté, comprend leur colère. “Il existe un écart énorme entre l’importance de leur activité et son manque de reconnaissance. Ce sont des personnes qui travaillent beaucoup avec une activité professionnelle englobée dans leur vie personnelle, qui donnent beaucoup et sont très peu reconnues. Ils sont également accablés par un système qui leur échappe. Plus de la moitié des agriculteurs prendront leur retraite dans les dix prochaines années. Comment pouvons-nous faire en sorte qu’un grand nombre d’entre eux nous nourrissent ? Ce sont des questions qui nécessitent d’examiner en profondeur un ensemble de facteurs : accès au foncier, accompagnement à l’installation, transport. je pense que c’est un métier très difficile, qui mérite d’avoir plus de voix dans le débat public

 
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