Universités partenaires avec les communautés autochtones

Universités partenaires avec les communautés autochtones
Universités partenaires avec les communautés autochtones

Ce texte fait partie de la section spéciale Développement autochtone

En partenariat avec les communautés des Premières Nations, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) pilotent des projets qui valorisent les connaissances et les réalités des ces communautés. Portrait de trois projets dans les secteurs de l’éducation et de l’industrie minière.

Le Conseil en Éducation des Premières Nations (FNCE) a récemment créé une formation de base en enseignement en milieu autochtone pour les enseignants sans certificat d’enseignement, mais qui enseignent en communauté. Sans mener à un certificat, cette formation s’inspire des compétences professionnelles du ministère de l’Éducation du Québec tout en se calquant sur la vision du CEPN.

« L’UQAC a manifesté au CEPN son intérêt à reconnaître cette formation en accordant trois crédits pour un cours optionnel à des étudiants qui, après l’avoir complété, poursuivent un programme d’enseignement menant au brevet à l’UQAC », explique Annie. Gros-Louis, directeur des services éducatifs au CEPN. Avec cette initiative, l’UQAC, première université à reconnaître cette formation, met en valeur l’expertise du CEPN en éducation en milieu autochtone.

Par l’intermédiaire du Centre Nikanite, qui a pour mandat d’offrir une formation universitaire aux peuples autochtones du Québec, l’UQAC est également la seule université, avec l’UQAT, pour offrir des programmes d’enseignement menant au certificat réservés aux cohortes entièrement autochtones. Ces programmes sont « une belle continuation de la formation du CEPN », indique Danielle Rousselot, responsable des relations avec les Premières Nations à l’UQAC.

Formation des enseignants

Fruit d’une collaboration entre l’UQAC, l’UQTR et l’UQAT et impliquant des membres des Premiers Peuples, le projet Mobilisation et valorisation des savoirs, réalités et perspectives autochtones en formation des enseignants souhaite mettre en commun l’expertise de ces universités en matière de formation en enseignement et en psychoéducation. dédié aux communautés autochtones pour l’intégrer dans la formation de tous les programmes d’enseignement. « Comme de nombreux étudiants autochtones fréquentent nos établissements, nous avons développé des connaissances que nous souhaitons partager avec les professeurs afin qu’ils puissent les intégrer, volontairement, à la formation initiale en enseignement », mentionne Christine Couture, professeure au Département des sciences de l’éducation de l’UQAC.

Enrichir ainsi la formation des futurs enseignants allochtones est l’occasion de développer leur sensibilité à la culture des Premiers Peuples. « Ils seront mieux à même de soutenir les étudiants autochtones dont ils ont la charge et contribueront plus facilement à vaincre les préjugés et le racisme. »

Ce projet, qui bénéficie d’une subvention de près de 440 000 $ du ministère de l’Enseignement supérieur, contribuera également à la formation d’enseignants autochtones « fiers de transmettre leur langue et leur culture aux jeunes de leur communauté », ajoute le professeur.

Le directeur du CEPN Denis Gros-Louis accueille cette nouvelle avec joie, mais aussi avec l’espoir que ce projet trace le chemin vers l’intégration officielle de la compétence 15 du référentiel de compétences professionnelles pour l’enseignement en formation initiale à l’enseignement, une compétence qui vise à valoriser et promouvoir les connaissances, la vision du monde et l’histoire de la culture autochtone.

Création d’entreprises anishinaabe

Blanchisseries, traiteurs, services de forage et de géophysique, les services dont une entreprise minière a besoin pour fonctionner sont nombreux. En Abitibi-Témiscamingue, « même si les sociétés minières souhaitent de plus en plus accorder des contrats à des prestataires de services anishinabes, les opportunités d’y parvenir semblent limitées », souligne Joanie Caron, professeure à l’École d’études autochtones de l’UQAT et chercheuse principale aux Stratégies pour les peuples autochtones. Projet de création d’entreprises de services anishinaabe dans le secteur minier.

Ce projet de trois ans, impliquant Développement économique Canada pour les régions du Québec, Services aux Autochtones Canada, Sayona et les communautés anishinaabe de Pikogan et Lac-Simon, vise à répondre à cette demande en appuyant les communautés participantes à mettre sur pied des entreprises de services répondant aux besoins de la population. l’industrie minière, contribuant ainsi à minimiser les écarts d’emploi entre les Autochtones et les non-Autochtones. Le projet souhaite également maximiser les retombées économiques au sein des communautés autochtones puisque, même si l’Abitibi-Témiscamingue est l’une des principales régions minières du Québec, « il y a eu historiquement moins de retombées pour les communautés anishinaabes que dans les autres grandes régions minières du Québec », affirme le chercheur.

À travers des étapes allant de l’évaluation des facteurs de succès liés à la création d’entreprises autochtones jusqu’au démarrage effectif des entreprises, le projet renforcera les relations entre les communautés et l’industrie minière. Le chercheur principal s’attend également à ce que les résultats soient transférables à d’autres communautés des Premières Nations et à d’autres régions. « Nos objectifs seront atteints en fonction de ce que souhaitent réaliser les communautés participantes. À l’École d’études autochtones, nos projets correspondent à leurs intérêts », conclut-elle.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales de Devoir, relatif au marketing. L’écriture du Devoir n’y a pas participé.

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