ces duos chauds traquent les infractions

ces duos chauds traquent les infractions
ces duos chauds traquent les infractions

« L’argent n’a pas d’odeur », comme le dit l’adage populaire. Et pourtant… Pavot, un labrador de 5 ans, est le seul chien de la Direction interrégionale des douanes du Grand Est spécialisé dans la détection, non pas de stupéfiants comme son nom l’indique, mais de billets de banque… et de tabac. Affecté aux douanes de Thionville, ce labrador au flair sans pareil travaille régulièrement dans le secteur, tout comme Sax (3 ans) et Oggy (6 ans). Des labradors également mais spécialisés dans la détection de drogues allant du cannabis à l’herbe en passant par la cocaïne, l’héroïne, les amphétamines ou l’ecstasy.

Si la loi a quelque peu changé depuis le décret du 27 mars, qui autorise désormais les fumeurs de cigarettes à rapporter quatre cartouches pour leur usage personnel (contre une auparavant), certains n’hésitent pas à remplir leur coffre de voiture de cartouches et de pots de tabac. «On sait que 80.000 frontaliers se rendent chaque jour au Luxembourg», souligne Francis Meyer, inspecteur régional des douanes. Nous avons relativement peu d’infractions avec des locaux mais davantage avec des personnes venues d’autres départements, et notamment du Grand Ouest, qui se livrent parfois à de véritables trafics. »

Six agents des douanes ont été mobilisés ce mardi matin pour une opération menée avec Reï (labrador de la brigade de Saint-Avold spécialisée dans la recherche de stupéfiants) et Pavot. Installés à bord d’un véhicule sérigraphié, des agents observent le flux de la circulation et interceptent les véhicules pour les conduire au poste de contrôle basé, pour l’occasion, à Kanfen.

« Connaissez bien votre chien »

Comme cette grosse BMW de ressortissants roumains qui, de retour du pays, s’arrêtaient au Luxembourg pour faire quelques courses. Et notamment trois pots de tabac qui, bien qu’imposants, ne feront pas l’objet d’une infraction douanière puisqu’ils équivalent à deux cartouches et demi de cigarettes. Les agents décident de procéder à une vérification approfondie du véhicule. Le coffre est vidé de bagages et de marchandises afin de ne pas dénaturer l’odorat de Pavot. Le chien se promènera dans le véhicule, à l’intérieur comme à l’extérieur. Dans l’ordre, ces voyageurs au long cours reprennent sereinement leur voyage.

« Le plus difficile, ce sont les odeurs qui sont confinées, comme celles des billets ou de l’ecstasy par exemple. Pour l’herbe ou le tabac, l’odeur se diffuse facilement. D’où l’importance de bien connaître son chien et son comportement. Lorsque ses pupilles se dilatent ou qu’il se pompe le nez, ce sont des signes. Le chien vit avec nous depuis l’âge de deux mois et demi, commente le maître-chien de Pavot. C’est un vrai couple, une complicité incroyable entre lui et nous. Il faut non seulement l’éduquer mais aussi le sensibiliser pour qu’il n’ait pas peur de son environnement. »

Ce matin-là, Pavot, le benjamin de la brigade de Thionville, va échouer. Mais qu’importe, elle a déjà permis la découverte de 1,5 tonne de tabac dans une usine clandestine.

 
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