l’essentiel
Au lendemain des élections européennes, le maire de Belaye Jacques Baijot, également vice-président chargé de la culture à la communauté de communes de la Vallée du Lot et du vignoble, nous a reçus dans son bureau à la mairie.
Que pensez-vous des résultats dans votre commune ?
Je pense qu’ils sont satisfaisants. Le taux de participation d’abord : 70 % des 188 électeurs se sont rendus aux urnes. Autre exception notable : c’est la seule commune de la Vallée du Lot et du vignoble à ne pas avoir mis le candidat du Rassemblement National en tête. Les listes de gauche ont obtenu 60% des voix alors que Jordan Bardea n’arrive qu’en 4ème position.
Comment interprétez-vous la montée du mécontentement ?
Certes, elles sont justifiées, particulièrement dans nos régions ; Les communes situées en milieu rural sont délaissées par l’État. Disparition des services publics, désert médical, désintégration progressive des institutions : chaque village fait ce qu’il peut avec des ressources limitées. La situation économique actuelle, très difficile, n’arrange pas les choses.
Comment lutter contre ce climat néfaste ?
Je pense que c’est l’accès à la culture qui peut fédérer les habitants ; il faut organiser les moments de rencontres nécessaires. Depuis plus de vingt ans que je suis maire de Belaye, je m’efforce de créer un état d’esprit convivial et de multiplier les occasions de se retrouver. En plus du festival de violoncelle d’une durée de sept jours, nous bénéficions des animations artistiques proposées chaque mois par l’association Vivre à Belaye (théâtre, récitals…), foire à l’ancienne annuelle de Sainte-Catherine, recueil de chants traditionnels.
Et puis l’apport de l’équipe de ravitaillement du Convent est considérable. Lieu de rencontre, il propose de nombreuses activités, strictement réglementées pour ne pas déranger les riverains. Dans le même état d’esprit, la course d’autocross est maintenue de manière très ponctuelle. Enfin, comme l’activité du Couvent ne démarre qu’à 15h, nous avons prévu le samedi et le dimanche de 10h à 15h depuis le début du mois, la présence sur la place d’un vendeur de boissons et de crêpes.
