SÉNÉGAL-IRAN-INDUSTRIE / Seniran Auto obtient la licence de fabrication des taxis « Samand » – Agence de presse sénégalaise – .

Thiès, 14 juin (APS) – L’usine d’assemblage automobile sénégalo-iranienne Seniran Auto, basée à Thiès, a obtenu l’autorisation de fabriquer des taxis de la marque iranienne Samand, a-t-on appris auprès du ministre de l’Equipement et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye.

“Je suis content […] de vous annoncer l’obtention par Seniran, qui est une société sénégalaise, de la licence pour la fabrication des taxis de marque Samand, qui, désormais [seront] produit ici au Sénégal », a-t-il déclaré.

Malick Ndiaye est venu recevoir jeudi à Thiès 500 nouveaux taxis, pour le compte de 20 GIE de taxis agréés à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), dans le cadre du programme de renouvellement du parc automobile.

Ce sont des véhicules hybrides pouvant fonctionner au gaz et à l’essence.

Ce dispositif de véhicule à gaz est « ouvert aux particuliers », une manière d’élargir à l’avenir la coopération avec l’Iran, pour réduire la facture carbone au Sénégal et protéger l’environnement, a relevé le ministre Malick Ndiaye.

Dans le même temps, il a inauguré la chaîne de production automobile de la société Seniran Auto, marquant ainsi la relance des activités de l’usine.

Le ministre des Transports s’engage à « accompagner la relance des activités de cette usine, en alignant les projets de renouvellement de la flotte avec les objectifs d’industrialisation du Sénégal, dans une perspective d’économie décarbonée ».

Avec une capacité de production de 30 000 véhicules par an, Iran Khodro (IKCO), le « plus grand constructeur automobile » d’Iran et d’Asie occidentale, selon son PDG Hesham Yekke Zareh, est prêt à partager son expérience avec le Sénégal.

IKCO est la société mère de Seniran Auto, une société sénégalo-iranienne détenue à 40% par le Sénégal, à 30% appartenant à l’Etat et à 10% au secteur privé national.

Cette entreprise peut contribuer à créer des emplois et à réduire la pollution, a déclaré son PDG, assurant que la société IKCO est « prête à résoudre définitivement le problème du transport terrestre au Sénégal », si elle est soutenue par les nouvelles autorités sénégalaises.

Selon lui, le constructeur automobile iranien souhaite produire trois types de produits : des taxis, des minibus et des bus de transport interrégional.

L’entreprise peut également produire des véhicules électriques au Sénégal et réaliser des transferts de technologies, pour faire du pays le premier producteur de véhicules en Afrique de l’Ouest.

Selon Malick Ndiaye, les deux parties ont signé des protocoles d’accord pour l’installation d’un « grand parc industriel » au Sénégal, avec l’ambition de « produire tous types de véhicules, qu’il s’agisse de tracteurs, de motos, de taxis comme de bus ».

Lors de cette cérémonie à laquelle a participé le secrétaire d’Etat chargé des PME/PMI, représentant le ministre de l’Industrie et du Commerce, un nouveau prototype de bus a été présenté à Malick Ndiaye.

L’ambassadeur iranien au Sénégal, Hassan Asgari, s’est félicité de cette « nouvelle étape » franchie dans la coopération de « plus d’un siècle » entre le Sénégal et l’Iran, qui reste « une puissance industrielle ». malgré les sanctions occidentales.

Le maire de Thiès, Babacar Diop, s’est réjoui de voir Thiès devenir « la capitale automobile » du Sénégal, en plus de son statut de capitale ferroviaire qu’elle détient depuis le XIXème siècle.

Il en a profité pour inviter, dans son discours de bienvenue, les nouvelles autorités à « anticiper » pour épargner Thiès, la deuxième ville du pays, des problèmes de mobilité que connaît Dakar.

Inaugurée en décembre 2008 par l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, l’usine d’assemblage automobile Seniran Auto était à l’arrêt depuis une dizaine d’années, après avoir produit un premier gros lot de 1 000 véhicules donnés à crédit aux opérateurs.

ADI/BK

 
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