Le CAnton de Neuchâtel veut ralentir l’arrivée du moustique tigre sur le territoire neuchâtelois. Déjà installé dans les cantons du Tessin, de Genève, du Valais et de Vaud notamment, ce petit moustique agressif peut transmettre des virus provoquant des maladies tropicales parfois graves. Les Autorités Sanitaires invitent la population à contribuer à l’élimination des gîtes larvaires de cet insecte et à signaler tout moustique suspect sur la plateforme nationale qui lui est spécifiquement dédiée.
Le moustique tigre, vecteur de maladies tropicales comme la dengue, le virus zika ou le chikungunya, est susceptible de s’installer dans le canton de Neuchâtel en raison du changement climatique et de sa dispersion le long des axes de transport. Ces derniers mois, le Service public cantonal de santé (SCSP) a observé une légère augmentation des cas de dengue suite à des voyages dans des pays touchés par cette maladie. Ces cas ne constituent pas un problème de santé publique tant que le moustique tigre ne s’est pas implanté à Neuchâtel. En revanche, si cette espèce s’installe et que sa population s’intensifie, un risque d’épidémie locale résultant d’un cas importé n’est pas exclu, comme cela a été observé en Italie et dans le sud de la France.
Des gestes simples pour supprimer les éventuels sites de ponte
Afin de limiter ce risque sanitaire, le Canton de Neuchâtel invite la population à contribuer à l’élimination des gîtes larvaires potentiels du moustique tigre. Cette mesure consiste à éliminer ses frayères préférées, c’est à dire les endroits où de petits volumes d’eau stagnent dans un environnement plutôt urbain comme les arrosoirs, les tasses et récipients en tout genre dans les jardins et sur les balcons, les gouttières non entretenues des maisons ou encore les trous dans les murs. Il est à noter que le moustique tigre ne pond généralement pas dans les plans d’eau naturels comme les étangs ou les étangs. Une autre mesure de prévention efficace consiste à signaler toute présence de moustiques suspects à la plateforme nationale www.moustiques-suisse.ch. Quelques conseils pour reconnaître le moustique tigre : contrairement aux espèces indigènes, il est actif le jour et très agressif, pouvant piquer plusieurs fois la même personne. C’est un tout petit moustique (plus petit qu’un quart) avec des rayures blanches et noires sur les pattes, une ligne blanche traversant son thorax et sa tête.
Pièges pour détecter l’arrivée du moustique tigre
Parallèlement à ces actions de prévention, des campagnes de surveillance sont nécessaires. Le Service cantonal de la faune, des forêts et de la nature (SFFN) assure une surveillance active en installant des pièges à nids à des endroits stratégiques. Depuis 2019, six pièges ont été posés sur le territoire communal de La Tène afin de détecter la présence éventuelle de femelles prêtes à pondre. Cette action est réalisée pendant la période active du moustique tigre, de mai à septembre, et les pièges sont contrôlés toutes les deux semaines. À noter que l’insecte sera considéré comme établi lorsque ses œufs auront été relevés dans le même piège lors de trois relevés consécutifs, deux années de suite.
Les mesures prises dans d’autres cantons, qui combinent surveillance de zones stratégiques, intervention rapide et vigilance de la population, ont démontré leur efficacité. La stratégie de la Confédération, reprise par le Canton de Neuchâtel, consiste à empêcher l’implantation ou à maintenir la population de moustiques tigres à un niveau très bas en cas d’implantation, afin de limiter les risques de transmission de maladies. Le Canton de Neuchâtel prévoit également de rencontrer les communes cette année dans le but de les sensibiliser à ce sujet.
Des informations complémentaires sont disponibles sur www.ne.ch/moustique-tigre.
Crédit photo : CDC/JD Gathany.
