Cotentin. Pourquoi le comité de défense des riverains de la RN13 s’est mobilisé jeudi

Cotentin. Pourquoi le comité de défense des riverains de la RN13 s’est mobilisé jeudi
Cotentin. Pourquoi le comité de défense des riverains de la RN13 s’est mobilisé jeudi

Par

Jean-Philippe Massieu

Publié le

14 juin 2024 à 9h08

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LE comité de défense des riverains de la RN13 Cotentin réunis au bord de cette route, au hameau du Haut, à Brix (Manche), de 16h à 18h, JEUDI 13 juin 2024.

La gendarmerie et les véhicules du Dirno (Direction des routes du Nord-Ouest) ont sécurisé la zone en limitant la circulation sur la voie de gauche, dans le direction Cherbourg-Caence qui a provoqué un ralentissement assez important.

« Nous réfléchissons à organiser quelques petites actions pour montrer que nous existons ! », avait prévenu Yves Néel, président du Comité de défense des riverains de la RN13 Cotentin, en octobre 2023 lors d’une réunion au cours de laquelle, déjà, les membres regrettaient la lenteur des travaux de sécurisation du tronçon entre Valognes et Cherbourg.

« C’est désespéré ! ”

Le programme des services de l’État a indiqué un fin des travaux en 2023. Ce n’est pas du tout le cas. « C’est désespéré ! », lâche celui qui fut conseiller départemental PS de 2004 à 2015, entouré d’un vingt membres dont Thierry Letouzé, actuel conseiller départemental de Cherbourg-en-Cotentin.

Nous avons créé l’association en 1995. Déjà à l’époque, il y avait des études, des projets, des promesses… pour la sécurité des riverains et des usagers de la RN13 mais aussi pour désenclaver le Cotentin par le développement d’une voie express.

Yves Néel, président du comité de défense des riverains de la RN13

Certes, « il y a plus de 10 ans, suite à plusieurs accidents mortels, les virages à gauche qui permettaient de franchir le terre-plein central ont été supprimés. Et encore, le collectif assure que « ces fermetures ont été faites sans tenir compte des contraintes des riverains qui, une fois de plus, étaient considérées comme une quantité négligeable. Nous sommes 30 ans après le début des études et 8 ans après la Déclaration d’Utilité Publique et la fin du projet de mise aux normes routières… et toujours rien pour les riverains. Ou si peu : seuls cinq accès directs ont été traités : deux à Saint-Joseph et trois à Brix « .

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En attente d’itinéraires alternatifs

Yves Néel reconnaît l’écoute, voire la compassion, des préfets successifs. Mais le collectif ne veut « plus de promesses » : « Nous voulons quelque chose de concret, des actions concrètes, travaillez et vite ! Nous avons été très patients, croyant peut-être naïvement aux promesses, mais aujourd’hui la coupe est pleine. Le ras-le-bol est là. »

Notamment en ce qui concerne les services de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) : « S’il vous plaît, mesdames et messieurs de la Dreal, faites votre travail, c’est tout. Arrêtez les palabres devant les préfets et sous-préfets tout au long des réunions», écrit le collectif dans une lettre que nous a adressée Yves Néel.

Pour illustrer le action lente, le collectif cite « l’exemple à Saint-Joseph d’une entente qui a été conclue avec cinq propriétaires il y a près de deux ans. Et toujours pas de signature pour l’achat de ces maisons ! « . Le collectif appelle les préfets et sous-préfets à « faire preuve d’autorité » et « d’un peu de courage » vis-à-vis de la Dreal.

Désormais, « il faut supprimer les véhicules lents. Mais pour cela, des itinéraires alternatifs sont nécessaires. » Pourtant, à part une petite voie parallèle qui a été aménagée à Saint-Joseph, rien d’autre. Seule la réalisation de ces itinéraires permettrait la suppression des véhicules lents sur la RN13 et le retour à 110 km/h. « On n’a jamais demandé 90 km/h » dont l’instauration le 8 avril 2019 par le préfet de l’époque avait fait beaucoup de bruit. «Il est encore plus dangereux pour les riverains de circuler en voiture aujourd’hui que lorsque la vitesse était limitée à 110 km/h. C’était plus fluide», assure Yves Néel. « Tous les itinéraires sont prêts. Je ne comprends pas», poursuit-il.

35 millions d’euros

Est-ce une question financière ? Cela ne semble même pas être le cas : « On nous dit qu’il y a l’argent, les 35 millions qui étaient prévus dans le plan État-Région. »

Est-ce à cause du des lois pour protéger la biodiversité, des lois qui freinent l’artificialisation des terres ? Yves Néel ne le pense pas même s’il est déjà arrivé qu’un tracé sur Saint-Joseph ait été détourné en raison de la présence d’une plante protégée.

“J’enverrai le courrier à la préfecture, à la Dreal”, annonce Yves Néel qui demandera une nouvelle “réunion avec les autorités préfectorales dont dépendent les décisions de la Dreal”.

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