Ottawa prêt à fournir 5 milliards de dollars à l’Ukraine provenant des avoirs russes gelés

Ottawa prêt à fournir 5 milliards de dollars à l’Ukraine provenant des avoirs russes gelés
Ottawa prêt à fournir 5 milliards de dollars à l’Ukraine provenant des avoirs russes gelés

Le Canada est prêt à contribuer jusqu’à 5 milliards de dollars américains au prêt à l’Ukraine, qui sera basé sur les revenus futurs provenant des avoirs russes gelés et saisis, a annoncé jeudi le premier ministre Justin Trudeau.

Les dirigeants des pays du G7, réunis dans les Pouilles, en Italie, ont convenu d’accorder un prêt de 50 milliards de dollars pour aider l’Ukraine dans sa lutte contre l’envahisseur russe. Ce prêt utiliserait en garantie les intérêts perçus sur les bénéfices générés par le gel des avoirs de la banque centrale russe.

Cette décision très attendue de Kiev est intervenue au premier jour de ce sommet du G7 en Italie. Le sommet de trois jours est une opportunité de collaboration entre les dirigeants des démocraties riches – France, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Canada et Japon.

Le Canada a été étroitement impliqué dans les efforts menés par les États-Unis pour utiliser les avoirs gelés de la banque centrale russe pour aider l’Ukraine, ce que le gouvernement fédéral tenait à souligner lors de ce sommet.

Le G7 a annoncé le gel des avoirs de la banque centrale russe en 2022, peu après l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine.

Lors d’une rencontre bilatérale avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky jeudi, M. Trudeau a félicité le G7 pour cette annonce.

« Le Canada est en fait le premier pays à annoncer que 5 milliards de dollars américains [sur les 50 milliards $US] viendra de la contribution canadienne», a-t-il déclaré. Le président Zelensky a remercié M. Trudeau pour sa « voix forte » en faveur de l’Ukraine.

Une source gouvernementale non autorisée à discuter publiquement de la question a déclaré que la ministre des Finances, Chrystia Freeland, avait appelé ses homologues du G7 le mois dernier pour obtenir leur soutien à un accord visant à utiliser les avoirs russes gelés pour fournir davantage d’aide financière à l’Ukraine.

Soutenez la Moldavie

Alors que les dirigeants des pays du G7 ont annoncé jeudi un soutien accru, le Canada s’est joint aux États-Unis et au Royaume-Uni pour lancer un avertissement sévère concernant l’ingérence russe dans la Moldavie, voisine de l’Ukraine.

Les trois pays du G7 ont affirmé dans une déclaration commune que « les acteurs russes mènent un complot visant à influencer les résultats des élections présidentielles de l’automne 2024 ». [Moldavie] « .

« Ils ont l’intention de provoquer des manifestations [Moldavie] si un candidat pro-russe ne gagne pas », peut-on lire dans le communiqué.

« Ils cherchent à alimenter une perception négative des gouvernements, dirigeants et dirigeants occidentaux. [moldaves] en place et le potentiel d’intégration des [Moldavie] dans l’UE, tout en sapant la confiance du public dans la capacité du [Moldavie] assurer sa propre sécurité et maintenir l’État de droit. »

Les trois pays affirment avoir pleinement confiance dans la capacité de la Moldavie à gérer les menaces et promettent de prendre des mesures pour soutenir ces efforts.

«En révélant le complot du Kremlin, nous faisons clairement savoir à Moscou que nous soutenons des élections libres et équitables et que nous ne tolérerons pas ses tentatives d’ingérence et de sape dans les processus démocratiques. »

Dans ce contexte, le président américain Joe Biden et son homologue Zelensky ont signé jeudi en marge du sommet un nouvel accord visant à renforcer à long terme les défenses de l’Ukraine.

Le Canada a également annoncé des sanctions contre 11 individus et 16 entités liés au « complexe militaro-industriel » russe, a indiqué le bureau du Premier ministre dans un communiqué. Cette liste comprend les entités impliquées dans le contournement des sanctions contre le pétrole russe.

M. Trudeau a également rencontré en Italie le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron le premier jour du sommet du G7.

Parmi les autres questions à l’ordre du jour figurent la guerre entre Israël et le Hamas, la politique industrielle de la Chine et le partenariat avec l’Afrique.

L’extrême droite européenne

Après les récentes élections parlementaires européennes qui ont renforcé le soutien aux partis politiques d’extrême droite, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a semblé donner le coup d’envoi du sommet en se présentant comme l’une des plus stables du groupe.

Les négociateurs italiens ont réussi à supprimer le mot « avortement » d’un projet de communiqué final du G7 que les dirigeants espèrent publier, même s’il réaffirme néanmoins les engagements en faveur du droit à l’avortement convenus l’année dernière au Japon, a rapporté l’agence de presse ANSA.

Interrogé sur ce changement, le président Macron a déclaré à un journaliste italien en marge du sommet : « Je le regrette ». Il a ajouté que la France avait inscrit le droit des femmes à l’avortement dans sa Constitution et que le pays défendait « cette vision de l’égalité entre les femmes et les hommes ».

La représentante personnelle du premier ministre Trudeau au sommet du G7, Cindy Termorshuizen, n’a pas voulu dire jeudi si l’avortement serait mentionné dans le communiqué final. « Vous verrez dans le communiqué de demain qu’il existe un langage très fort sur l’égalité des sexes sur les questions LGBTQ », a-t-elle déclaré.

Vendredi, le pape François deviendra le premier pontife à prendre la parole lors d’un sommet du G7. Il devrait parler des promesses et des périls de l’intelligence artificielle et renouveler son appel à une fin pacifique à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie et à la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. .

Après le Sommet du G7, M. Trudeau se rendra en Suisse samedi pour participer au Sommet de la paix en Ukraine. “Je vais être avec le président [Zelensky] ce week-end en Suisse pour parler des enfants kidnappés par la Russie», a déclaré jeudi M. Trudeau.

«C’est l’un des crimes de guerre que commet Vladimir Poutine. Nous continuerons certainement à défendre la cause ukrainienne et l’État de droit dans le monde entier. »

Avec Associated Press

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