Diamniadio, 13 juin (APS) – L’universitaire sénégalais Seydina Moussa Ndiaye, enseignant-chercheur à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane, invite les pouvoirs publics à créer un institut dédié à l’intelligence artificielle, en vue de garantir la souveraineté du Sénégal dans ce domaine.
“Pour une intelligence artificielle plus responsable au Sénégal et une souveraineté dans ce domaine, l’Etat doit prendre plus au sérieux ce problème avec la création d’un institut dédié à l’intelligence artificielle”, a recommandé l’enseignant à l’université numérique Cheikh Hamidou Kane, mercredi, lors de un panneau.
Ce panel a porté sur « les enjeux » de la présence de l’intelligence artificielle dans les différentes activités à découvrir et comprendre par la société, à l’initiative de l’Université Amadou Mahtar Mbow de Diamniadio (UAM).
Elle a permis aux participants et experts de s’interroger sur les opportunités de l’intelligence artificielle et les « défis » que le Sénégal est appelé à relever pour une IA responsable.
Selon Seydina Moussa Ndiaye, « l’État doit prendre les choses en main pour faire de l’intelligence artificielle une réalité au Sénégal, en prenant en compte toutes les dimensions » de cette problématique à travers un institut dédié.
L’intelligence artificielle, a-t-il expliqué, « n’est que des outils qui rendent les ordinateurs beaucoup plus proches du comportement humain ».
Il a rappelé les initiatives de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane allant dans le sens de la « vulgarisation de l’intelligence artificielle », à travers le programme FORCE-N qui propose à ses auditeurs une formation sur mesure.
« C’est un certificat qui dure quelques semaines ou quelques mois et qui parle d’informatique pour tous. Ce programme contribue à promouvoir l’informatique pour améliorer la productivité », a déclaré M. Ndiaye, parlant du Programme Ouvert de Formation pour le Renforcement des Compétences, de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat Numérique (FORCE-N).
Il a également évoqué un autre certificat « beaucoup plus technique qui permet à des informaticiens ou des mathématiciens, ou à quelqu’un ayant une formation scientifique, de pouvoir créer leurs propres produits basés sur l’intelligence artificielle ».
L’intervenant a salué les stratégies mises en œuvre jusqu’à présent pour promouvoir l’intelligence artificielle, mais, a-t-il déclaré, « toutes les parties prenantes sont conscientes que nous devons aller beaucoup plus loin dans l’opérationnalisation de ces stratégies ».
Dans cette perspective, il a insisté sur la nécessité de mettre en place un « dispositif national » pour permettre « l’opérationnalisation des deux stratégies de données, et ainsi établir un écosystème efficace pour une intelligence artificielle responsable au Sénégal ».
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