C’est celui auquel personne ne s’attendait. Guillaume Bigot, éditorialiste politique et chroniqueur à CNews, a été désigné par le Rassemblement national pour être leur candidat aux élections législatives dans la 2e circonscription du Territoire de Belfort (nord), a révélé « L’Est Républicain » ce jeudi 13 juin. Une surprise, puisque Christophe Soustelle, délégué départemental RN au département, était tout naturellement attendu pour être désigné par le parti d’extrême droite. “Je ne suis pas offensé, ça me fait même plaisir et on le soutient» a déclaré ce dernier, comme le rapporte France 3 régions.
« Apporter de la profondeur intellectuelle au RN sur notre territoire »
“Guillaume Bigot apportera de la profondeur intellectuelle au RN sur notre territoire», a-t-il ajouté, alors qu’il sera le remplaçant de Guillaume Bigot pour ce scrutin anticipé. “Il n’est pas inscrit au RN, mais se présente à nous. Nous connaissons bien ses idées. ajoute Christophe Soustelle dans des propos rapportés par le site d’information locale « Le Trois ». “C’est une reconnaissance. Cela épaissira la fédération et nous donnera plus de chances de gagner.” il ajoute.
Un véritable parachutage, alors que Guillaume Bigot n’a aucun lien particulier avec la région. Né et ayant fait une grande partie de sa carrière à Paris, cet essayiste et politologue a travaillé pour BFM Business comme chroniqueur à l’émission « Les Insiders », avant de rejoindre Europe 1, Sud Radio et CNews en 2020. Intervenant dans de nombreuses émissions sur Sur la chaîne de Vincent Bolloré, il a notamment créé la polémique en qualifiant la députée écologiste Sandrine Rousseau de «sorte de Gretha Thunberg ménopausée« .
Selon France 3 Régions, c’est actuellement «en route vers sa nouvelle circonscription« . Pour l’instant, l’éditorialiste fait face au député sortant, Florian Chauche de La France insoumise, ainsi qu’à Didier Vallverdu, soutenu par Les Républicains. Lors des élections européennes, le RN est arrivé en tête des voix dans le département, avec 36,85 % des voix.
Pour rappel, ce dimanche 9 juin, les résultats des élections européennes ont donné la victoire à Jordan Bardella, tête de liste du parti d’extrême droite Rassemblement national, avec 31,37% (l’équivalent de 30 sièges au Parlement européen). Dans la foulée, Emmanuel Macron a fait une apparition télévisée exceptionnelle et a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale en vertu de l’article 12 de la Constitution. Une décision qui nécessite donc l’organisation d’un vote anticipé dont l’enjeu est de taille. En cas de victoire, le parti lepéniste, anciennement Front national, pourrait ainsi, pour la première fois de son histoire, se confronter à l’exercice du pouvoir, via une cohabitation avec le président de la République.
