l’essentiel
La découverte des métiers de l’artisanat, initiative soutenue notamment par la région Occitanie et l’U2P (Union des entreprises de proximité), a démontré mercredi à Cahors la pertinence de ce projet de longue haleine. Une cinquantaine de demandeurs d’emploi se sont rassemblés dans les locaux d’Ambu’Lot pour découvrir le métier d’ambulancier et de chauffeur de taxi. Ces secteurs recrutent : 40 postes sont disponibles dans le Lot.
Le secteur artisanal lotois compte 7 300 entreprises et 250 métiers, dont celui d’ambulancier. Une profession en bonne santé avec 400 salariés répartis dans 24 entreprises.
Des souhaits clairement définis
Frédéric Cosneau, directeur de la Maison de l’artisan du Lot et Frédéric Atlan, patron d’Ambu’Lot et président de l’Union des entreprises de proximité (U2P) veulent, soutenus par la région, « faire connaître la diversité des métiers de l’artisanat et des opportunités d’emploi ». , valoriser les savoir-faire, casser les codes et déconstruire les stéréotypes sur ces métiers.
Par ailleurs, les deux dirigeants souhaitent communiquer sur la transmission de « l’aspect passion de métiers méconnus et porteurs de sens dans le travail effectué ». Ils souhaitent enfin « aider à l’insertion professionnelle et répondre aux difficultés de recrutement des artisans ».
Des organismes dédiés aux formations qualifiantes
Mercredi, à l’occasion de la réunion d’information « Arti Info Métiers » destinée à faire connaître les métiers artisanaux pourvoyeurs d’emplois, le président de l’U2P a développé son argumentaire autour du Centre de Formation des Taxis et de l’Artisanat du Lot (CFTA 46) ainsi que ainsi que le centre de formation des ambulances et auxiliaires d’ambulance AFTRAL Lot.
France Travail et son directeur dans le Lot, Xavier Pocous, ont participé activement à ce projet avec l’ambition de reproduire cette même expérience avec d’autres métiers de l’artisanat. Les demandeurs d’emploi présents ont eu l’agréable surprise d’apprendre qu’un diplôme d’ambulancier pouvait être obtenu, avec pour enjeu un emploi rapide, après 13 jours de formation sur site à Cahors.
Le chef de projet insiste sur le thème de la diversité
Des organisations dédiées et des professionnels du secteur sont responsables de cet apprentissage qui vise également à mettre l’accent sur la diversité. L’objectif est d’aller à contre-courant des idées reçues et d’admettre que ces métiers, comme celui de taxi, ne sont pas exclusivement réservés aux hommes. On dit aussi chauffeur d’ambulance, mais cela ne se traduit pas toujours par conduite.
La quête de cette diversité et la promotion de ces métiers au féminin, c’est le rôle de Magali Castan, chargée de projet à la Maison de l’artisan. « La découverte de la réalité de ces métiers » est son leitmotiv. Florence Gélis est, quant à elle, plus particulièrement responsable des formations pour les chauffeurs de taxi.
Recrutement : des métiers sous pression
Concluant sur le thème qui lui est cher, Frédéric Atlan déclare : « Nos métiers sont sous pression. Nous avons du mal à recruter des ambulanciers, alors qu’il existe de réels besoins et donc des opportunités, tout comme dans les métiers du BTP. “
Le message est clair : le secteur de l’artisanat attend des candidatures pour des emplois dans des métiers où la passion et la diversité doivent être une évidence pour les candidats qui hésitent encore à franchir le pas vers une vie professionnelle riche et rapidement accessible.
